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Un membre des Fugees inculpé pour des dons illégaux à la campagne Obama de 2012

La justice américaine a annoncé vendredi l'inculpation pour des contributions financières illégales à la campagne électorale de Barack Obama en 2012 de Pras Michel, membre du groupe de rap The Fugees, et d'un financier malaisien soupçonné de corruption.

Le musicien américano-haïtien, âgé de 46 ans, est accusé d'avoir reçu en 2012 plus de 20 millions de dollars du malaisien Low Taek Jho, 37 ans, considéré comme le cerveau du vaste scandale du fonds souverain malaisien 1MDB. Selon l'acte d'accusation, Pras Michel a reversé une partie de cet argent pour des contributions à la campagne présidentielle, en cachant l'origine des fonds. Il a notamment utilisé 20 prête-noms, chargés de donner 865.000 dollars et a versé un million en son nom propre. La presse américaine précise que les fonds sont allés à la campagne de réélection du président démocrate Barack Obama. "Le but de Michel et Low était de gagner un accès, et potentiellement de l'influence, auprès du candidat et de son gouvernement" qui ignoraient l'origine des fonds, selon l'acte d'accusation.

Interrogé en 2015 sur ces dons, le musicien a fait une fausse déclaration, "alors qu'il savait que l'origine de l'argent était Low et qu'il avait introduit de l'argent étranger dans l'élection", en violation des lois sur le financement des campagnes, précise le ministère de la Justice dans un communiqué. Pras Michel a comparu vendredi devant un juge à Washington pour une audience de procédure, au cours de laquelle il a plaidé non coupable.

M. Low est lui en fuite. Un de ses porte-paroles a défendu son "innocence". "M. Low n'a jamais fait de contributions directes ou indirectes à une campagne électorale aux Etats-Unis", a-t-il ajouté dans un communiqué. Le Malaisien fait l'objet d'une autre inculpation, pour corruption et blanchiment d'argent dans le cadre de l'affaire 1MDB. Des milliards de dollars ont été pillés dans ce fonds souverain, censé contribuer au développement économique de la Malaisie. M. Low et d'autres sont soupçonnés d'avoir utilisé cet argent pour acheter des résidences de luxes, des yachts, des oeuvres d'art et pour investir dans la production de films, dont "Le Loup de Wall Street" avec Leonardo DiCaprio. Le scandale a débouché sur de multiples enquêtes judiciaires et contribué à la chute de l'ex-Premier ministre malaisien Najib Razak, lui-même inculpé pour corruption.

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