Accueil People

Kate Beckinsale dévoile le récit d'un moment d'horreur vécu en tête-à-tête avec Harvey Weinstein

Ce mercredi, Kate Beckinsale a partagé sur son compte Instagram le récit d'un terrible moment vécu avec Harvey Weinstein, avec qui elle a collaboré.

L'ancien producteur était, quelques heures avant sa publication, condamné à 23 ans de prison pour viol et agression sexuelle. Le temps qu'a pris Kate Beckinsale pour sortir du bois en dit long sur la pression et la peur du jugement qui pèse sur les actrices à Hollywood. 

En 2017, elle avait tout de même pris son courage à deux mains pour révéler qu'à peine âgée de 17 ans, elle avait dû repousser les avances du producteur. 

Cette fois, l'actrice raconte une histoire qui se déroule en 2001, quelques heures après l'avant-première du film "Un amour à New York". La soirée se déroule le 5 octobre, soit moins d'un mois après les tragiques événements du 11 septembre. Elle dévoile le récit d'un moment traumatisant, mais pour lequel elle n'a jamais pu aller en justice. Aux yeux de la loi, ce n'est pas un crime. Pourtant cet épisode de sa carrière a laissé des traces dans son esprit. 

Quelques jours après le 11 septembre

En légende d'une photo d'elle, habillée sobrement d'un tailleur blanc et d'une cravate de la même couleur, l'actrice raconte: "Nous avions refusé de maintenir la première quelques semaines après le 11 septembre, alors que la ville fumait encore et que cela semblait être l'idée la plus insensible et la moins respectueuse possible. Mais Harvey a insisté. Nous avons donc pris un avion pour New York pour nous y rendre", raconte l'actrice. 

"Non, tu restes ici"

"Le lendemain matin, Harvey m'a appelée pour me demander si je voulais bien emmener ma jeune fille de deux ans à son domicile pour qu'elle puisse jouer avec l'une de ses filles du même âge. J'ai dit que j'étais d'accord. Je suis arrivée chez lui et il a immédiatement appelé la nounou pour emmener les bébés dans une autre pièce pour jouer. J'ai voulu m'y rendre, mais il m'a arrêtée en me disant "Non, tu restes ici"".

"Si j'organise un tapis rouge, tu te mets dans une robe moulante"

Son calvaire commence alors. "À la minute où la porte s'est fermée, il a commencé à hurler "espèce de traînée stupide, sale traînée, tu as ruiné mon avant-première." Je n'avais aucune idée de quoi il parlait, j'ai commencé à trembler. Il m'a dit : "Si j'organise un tapis rouge, tu te mets dans une robe moulante, tu remues tes fesses, tu secoues tes seins, tu ne te pointes pas dans un look de putain de lesbienne, espèce de traînée idiote."

Si je veux une chatte sur le tapis rouge, alors c'est ce que j'aurai"

Sous le choc, l'actrice a fondu en larmes. "J'ai essayé de lui dire "Harvey, la ville est en feu, les gens cherchent encore leurs proches, personne d'entre nous ne pensait qu'une avant-première était appropriée, encore moins habillée dans une robe qui donnait l'air d'être à un enterrement de vie de garçon." Il m'a répondu: "Je n'en ai rien à foutre, c'est ma putain de première et si je veux une chatte sur le tapis rouge, alors c'est ce que j'aurai".

L'actrice raconte ensuite qu'elle s'est enfuie, avec son enfant. "J'ai réussi à m'enfuir avec mon enfant. C'est l'une des nombreuses expériences que j'ai eues pour lesquelles il n'y avait aucun recours et qui ne relève d'aucun crime, mais j'ai été punie pour cela et pour d'autres cas où je lui ai dit non pendant des années."

"L'intimidation inhumaine et les mauvais traitements déguisés doivent également disparaître"

La condamnation du producteur est pour elle un énorme soulagement. "Apprendre qu'il est parti en prison pour 23 ans est un énorme soulagement pour moi au nom de toutes les femmes qu'il a sexuellement agressées ou violées. J'espère qu'il dissuadera ce genre de comportement dans ce secteur et dans tout autre secteur. Cela dit, les crimes qui ne sont pas des crimes, l'intimidation inhumaine et les mauvais traitements déguisés pour lesquels il n'y a TOUJOURS aucun recours, peu importe à qui vous le dites (et je l'ai dit), ceux-ci doivent également disparaître. J'espère et prie pour que notre industrie puisse commencer à proscrire tous les abus de pouvoir, à les dénoncer et à les éliminer, pour tous les genres, pour toujours".

À lire aussi

Sélectionné pour vous