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Alexandra Lamy: son message de soutien à la police déchaine les passions

Plus de 130.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, 500.000 selon les organisateurs, ont défilé samedi dans une centaine de villes de France contre le texte de loi "sécurité globale" et les violences policières, des affrontements parfois violents émaillant certaines manifestations notamment à Paris.

"Floutage de gueule", "Qui nous protègera des féroces de l'ordre ?", "Baissez vos armes on baissera nos caméras": les manifestants ont sorti les pancartes et fait fleurir les slogans contre un texte jugé attentatoire à "la liberté d'expression" et à "l'Etat de droit" par ses opposants.

Des affrontements 

Contrastant avec un défilé globalement calme à Paris dans l'après-midi, des affrontements ont opposé manifestants et forces de l'ordre, qui ont utilisé en fin de journée les canons à eau, au point d'arrivée du cortège, place de la Bastille. Au total, 46 personnes avaient été interpellées à Paris et en région.

Près d'une centaine de  policiers et gendarmes ont été blessés samedi lors des manifestations contre le texte de loi "Sécurité globale" et les violences policières, selon un bilan définitif donné dimanche par Gérald Darmanin.

Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur a fait valoir que selon un bilan définitif , il y avait eu "98 blessés parmi les policiers et les gendarmes". "Je leur apporte tout mon soutien. Les auteurs de ces violences doivent être poursuivis", a-t-il ajouté. Un peu plus tôt dans l'après-midi, également dans un tweet, M. Darmanin avait assuré avoir eu "de longues conversations  avec la plupart des policiers blessés". "Je voulais m'enquérir de leur santé et les assurer de mon soutien", a-t-il ajouté.

Le message d’Alexandra Lamy

Alexandra Lamy a, elle aussi, voulu apporter son soutien aux forces de l'ordre. Elle a publié un message sur Twitter.

"Ce que vit la police aujourd’hui est tout aussi abject que ce qu’a subi Michel. Honte à ces casseurs qui profitent de toutes les manifestations pour détruire des magasins déjà en souffrance, qui viennent casser du flic, ils ne font que nous diviser et créer des amalgames", a écrit la comédienne.

Mais cette dernière ne s’attendait pas à s’attirer les foudres de nombreux internautes. Certaines personnes ont critiqué sa prise de position, d'autres ont été jusqu'à insulter la comédienne. 

Un photographe blessé

Deux manifestants, qui ont fait un signalement auprès de l'Inspection générale de la police (IGPN), ont été blessés en province, selon la police. A Paris, un bilan des blessés du côté des manifestants n'était pas encore réalisé.

Reporters sans frontières a dénoncé samedi des violences policières "inacceptables" contre un photographe syrien, blessé lors de la manifestation contre le texte de loi "sécurité globale" et les violences policières à Paris.

Collaborateur de Polka Magazine et de l'AFP, Ameer al Halbi, 24 ans, qui couvrait la manifestation place de la Bastille à titre indépendant, "a été blessé au visage par un coup de matraque", a affirmé sur Twitter Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

Dimanche, les deux médias ont également dénoncé ces violences, l'AFP réclamant une enquête de la police. Une enquête "administrative interne" a été ouverte dimanche, selon une source policière, pour déterminer les circonstances dans lesquelles le photographe a été blessé.

Selon le ministère de l'Intérieur, 81 personnes ont été interpellées lors de ces manifestations. A Paris, sur les 29 gardes à vue (26 majeurs et 3 mineurs) intervenues, "14 ont donné lieu à des déferrements" devant la justice "dont 3 en comparution directe; 2 ont fait l'objet d'un rappel à la loi et 10 ont donné lieu à un classement sans suite", a précisé le parquet de Paris à l'AFP. Le parquet a ajouté que "3 gardes à vue (avaient) été prolongées".


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