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Le ton est monté sur le plateau de Punchline, l'émission de Laurence Ferrari sur CNews ce 8 décembre. La journaliste est revenue sur une intervention à l'Assemblée nationale de Marlène Shiappa, la Ministre déléguée française chargée de la Citoyenneté.
Emmanuel Macron ayant annoncé la tenue à partir de janvier de concertations autour d'une réforme de la police française, la femme politique y défendait ce projet.
"Je refuse le terme. Je vous demande de retirer"
Laurence Ferrari, qui interviewe un député du parti politique Les Républicains (LR), revient sur ces faits: "Elle défendait avec vigueur ses positons. Elle défendait ses positions et le président de la République. Elle accusait aussi Les Républicains de ne pas avoir voté l'augmentation du budget du ministère de l'Intérieur."
Le député visé répond alors en premier lieu: "Écoutez, je la trouve un petit peu à la limite de l'hystérie...". Mais la journaliste intervient et l'arrête: "Ecoutez, ca, c'est un argument trop facile à opposer à une femme en politique. Je refuse le terme. Je vous demande de retirer."
Il insiste
"Non mais, je la trouve très énervée, excusez moi, elle reste très énervée", insiste Eric Diart. "Non, le mot hystérique n’est pas tolérable pour une femme en politique. Éric Diard, je vous le dis. On est en 2020, bientôt en 2021, ce n’est plus acceptable", re-souligne la journaliste, qui ne laissera pas passer cette phrase. Mais le député n'en démord pas! "Mais elle est très énervée, reconnaissez!"
Laurence Ferrari souhaite poursuivre son interview et ne plie pas. "Arrêtez. Vous ne diriez pas ça d’un homme. Répondez sur le fond, ne répondez pas sur la forme."
"Merci pour ca"
Deux jours plus tard, Marlène Schiappa a souhaité remercier la journaliste de l’avoir défendue face au député, alors qu'elle était à son tour interviewée sur le plateau de Punchline. "J'ai eu beaucoup de messages de femmes qui m’ont dit "on aimerait bien avoir une Laurence Ferrari quand on est traitées d’hystériques au travail, pour avoir une solidarité féminine, une sororité et faire en sorte qu’on n’utilise plus ce mot contre les femmes. Donc merci pour ca", a tenu à dire la femme politique et militante féministe de 38 ans.
Laurence Ferrari l'a remerciée à son tour, en retapant sur le clou: "Merci, mais je l’aurais fait avec n’importe quelle autre femme attaquée de la sorte de façon inacceptable", a-t-elle répondu, avant de reprendre le cours de son interview.
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