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Shakira en a fini avec ses ennuis judiciaires en Espagne

Un tribunal espagnol a annoncé jeudi avoir classé une deuxième procédure pour fraude fiscale ouverte contre la star planétaire Shakira, qui en a donc fini avec les tracas judiciaires dans le pays où elle a longtemps résidé.

Suivant la demande du parquet, annoncée mercredi, ce tribunal de la périphérie de Barcelone a reconnu que l'artiste colombienne avait commis des "irrégularités" dans sa déclaration d'impôts de 2018, avec un manque à gagner d'environ 6 millions d'euros pour le fisc espagnol.

Mais "des irrégularités ne suffisent pas pour qu'un délit (pénal) contre l'administration fiscale soit caractérisé", a estimé la magistrate en charge de l'affaire, selon laquelle l'interprète de "Hips don't lie" n'avait pas "la volonté de frauder le fisc".

Ce tribunal avait annoncé en juillet avoir ouvert cette procédure contre la chanteuse, soupçonnée alors d'avoir utilisé des sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux pour éviter de payer l'intégralité de son impôt sur le revenu et sur la fortune en 2018.

Afin de montrer sa volonté de régulariser sa situation, Shakira avait versé en août 6,6 millions d'euros à la justice, une somme correspondant aux 6 millions dus aux autorités fiscales, augmentés d'intérêts de retard et de frais de régularisation.

- "Diffamation" -

Dans un communiqué, les conseils de Shakira se sont félicités que la justice espagnole ait "mis fin" à ce qu'ils qualifient de "campagne de diffamation menée contre la chanteuse par l'administration fiscale".

"Notre cliente est satisfaite que l'on reconnaisse enfin qu'elle n'a pas commis de fraude fiscale mais son combat contre le fisc ne s'arrête pas là", a déclaré son avocat, Pau Molins, cité dans le texte.

Shakira reste en effet toujours dans le viseur du fisc espagnol pour l'année 2011 mais cette procédure est administrative.

La chanteuse s'était déjà évité un procès fin 2023 devant le tribunal de Barcelone dans le cadre de premières poursuites pour fraude fiscale.

Le parquet l'accusait, dans ce dossier, de ne pas avoir payé ses impôts en Espagne en 2012, 2013 et 2014 alors qu'elle avait vécu ces années-là plus de 183 jours par an dans le pays, seuil au-delà duquel une personne y est considérée comme résidente fiscale. Il avait requis une peine de huit ans et deux mois de prison et une amende de 23,8 millions d'euros à son encontre.

La chanteuse démentait de son côté catégoriquement ces accusations, assurant que, même si elle avait entamé en 2011 une relation avec l'ex-joueur du FC Barcelone Gerard Piqué, elle n'avait cessé de se déplacer à travers le monde ces années-là, en raison de sa carrière.

Elle affirmait ne s'être établie de façon pérenne à Barcelone que fin 2014, avant de transférer en 2015 sa résidence fiscale des Bahamas vers l'Espagne, juste avant la naissance de son deuxième enfant.

- Déballage compromettant évité -

Convoquée au tribunal en novembre pour y être jugée, elle avait finalement admis sa culpabilité et scellé un accord de dernière minute avec le parquet, s'évitant ainsi un procès promettant un déballage de sa vie privée par les enquêteurs qui avaient interrogé ses voisins ou contrôlé ses dépenses dans des salons de coiffure de Barcelone.

La chanteuse de "Waka Waka" avait été condamnée, dans le cadre de cet accord, à payer une amende de plus de 7,3 millions d'euros correspondant à "50%" du montant de la fraude. Elle avait déjà versé, par ailleurs, 17,45 millions d'euros au fisc pour régulariser sa situation dans cette affaire.

Shakira - qui a vu son nom apparaître dans les "Pandora Papers", vaste enquête journalistique accusant plusieurs centaines de personnalités d'avoir dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore - s'est retrouvée sous le feu des projecteurs depuis 2022 en raison de sa séparation difficile avec Gerard Piqué, qu'elle raconte dans le tube planétaire "Bzrp Music Sessions, Vol. 53".

Elle s'est installée depuis avec ses enfants à Miami (Etats-Unis).

Outre Shakira, de nombreuses personnalités ont eu des ennuis avec le fisc espagnol, comme les footballeurs Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi, qui ont été également condamnés à des amendes de plusieurs millions et à des peines de prison qu'ils n'ont pas eu à purger.

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