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Eléonor et Sana, les deux sœurs médaillées de bronze en ski paralympique, reçues par le Premier ministre: "On nous reconnaît un peu"

Une nouvelle consécration pour les soeurs Sana, après leur médaille de bronze en ski, aux Jeux paralympiques d'hiver organisés en Corée du Sud. Eléonor, malvoyante, et sa sœur, Chloé qui la guide, ont été reçue par le Premier ministre ce matin. Serge Vermeiren et Michel Herinckx ont assisté à cette rencontre pour le RTL Info 13H.

Elles ont offert à notre pays la première médaille féminine lors des jeux paralympiques d’hiver. C’est une fierté pour Eléonor et Chloé, elles ont le sentiment d’avoir écrit une page de l’histoire du sport belge.

"Est-ce que ça a changé? On nous reconnaît un peu plus mais sinon non. Parfois on signe des autographes", explique avec le sourire aux lèvres Eléonor Sana, médaillée de bronze aux jeux paralympiques d’hiver 2018.


"De la fierté, de l'émotion et des larmes"

"Il y a un tel soulagement de voir arriver ses enfants, en l’occurrence pour moi les deux, sans casse en bas. Et donc pour moi c’est de la fierté, de l’émotion, des larmes… ", confie Patricia Kerres, la maman d’Eléonor et de Chloé Sana.

Si la médaille a rapporté 10.000 euros aux deux championnes, le financement du sport paralympique reste compliqué. Une saison de compétition coûte 70.000 euros. Un investissement que la ligue handisport francophone et le comité paralympique belge ne peuvent pas entièrement financer.

"On essaye de gratter de l’argent un peu partout, de chercher des sponsors mais pour le ski paralympique en Belgique, il n’y a rien puisqu’il n’y a pas de visibilité pour les sponsors et donc c’est surtout papa, maman et mamy qui mettent de l’argent là-dedans et ce n’est vraiment pas facile", souligne Chloé Sana, médaillée de bronze aux jeux paralympiques d’hiver 2018.


Arrêter ou poursuivre

Comme prévu et après 4 ans de sacrifices, Chloé ne sera plus la guide de sa petite sœur. A 23 ans, elle souhaite se lancer pleinement dans sa carrière d’institutrice primaire. Pour Eléonor, le temps est venu de faire un choix: arrêter sa carrière sportive ou la poursuivre avec une autre guide. 

"Je ne peux pas aller à du 100 km/h sur les pistes avec quelqu’un en qui je n’ai pas une confiance ‘aveugle’ donc si je trouve vraiment la personne idéale pourquoi pas", résume Eléonor.

Si les deux soeurs nous ont ramené une médaille, elles nous ont d’abord et surtout donné une leçon de vie.

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