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Coupe d'Angleterre: Chelsea s'offre enfin la Cup et un peu de joie

Ca ne sauvera pas sa saison, ni même peut-être sa place, mais cela mettra du baume au coeur d'Antonio Conte: Chelsea a remporté samedi la finale de la Coupe d'Angleterre, en battant Manchester United grâce à un penalty d'Eden Hazard (1-0).

Plus qu'un trophée de printemps, cette FA Cup était parée de nombreuses vertus. Elle aurait permis aux "Red Devils" de sauver une pauvre campagne en ajoutant un peu d'argenterie dans l'armoire à trophées.

Ce sont finalement les "Blues", finalistes malheureux la saison passée, qui pourront l'admirer et repenser à une saison désormais un peu moins ratée, qui les a vus sortir en huitième de finale de la Ligue des champions et surtout manquer la qualification pour la prochaine édition en terminant à une médiocre cinquième place de Premier League.

Selon la presse britannique, Conte, fâché contre ses dirigeants en raison de la politique de transferts du club, ne devrait pas revoir Londres la saison prochaine. Il n'est pas du tout certain qu'une victoire en Cup y change quoi que ce soit, aussi bien dans son esprit que dans celui de ses patrons.

L'Italien pourra dans tous les cas partir la tête haute après un sacre et une Cup en seulement deux saisons.

- "Serial winner" -

"J'ai beaucoup de respect pour mon club et c'est sûr que nous prendrons la meilleure décision", a-t-il réagi à l'issue du match. "Je pense qu'après deux saisons, le club me connaît très bien et sait s'il veut continuer à travailler avec moi. Je ne peux pas changer et ma façon de faire reste toujours la même: travailler dur et construire une mentalité forte avec mes joueurs. Je ne peux pas changer."

"Vous pouvez dire ce que vous voulez, mais je suis un +serial winner+. Dans un moment difficile pour le club, nous avons trouvé le bon moyen de gagner ce trophée", a-t-il continué. "Gagner de cette façon cette saison me donne plus de satisfaction que certaines victoires de mon passé."

Peu importe la suite, Conte trouvera peut-être une certaine forme de satisfaction dans l'identité du perdant, José Mourinho, son rival honni.

Si les deux hommes ont joué la carte de la cordialité et de l'ignorance pendant la rencontre, ils n'avaient pas caché le "mépris" qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre après une bisbille qui dure depuis l'arrivée de Conte à Stamford Bridge.

Non pas que le bouillant Apulien soit resté calme dans sa zone technique, mais son ire a plutôt été dirigée contre l'arbitre, coupable, selon lui, de n'avoir pas infligé un carton rouge à Phil Jones pour sa faute sur Hazard.

Avec déjà un penalty accordé, les "Blues" ne pouvaient pas se plaindre. Hazard n'a d'ailleurs rien demandé à personne avant de le transformer d'un contre-pied tranquille sur De Gea (22).

- Courtois parfait -

Excellent, le Belge, qui a pu s'appuyer sur Giroud en pointe, a fait souffrir les Mancuniens, qui ont comme souvent cette saison manqué un peu d'inspiration dans le dernier geste.

A Wembley, les "Red Devils" ont pourtant beaucoup tenté dans le second acte, mais sans Lukaku, à peine remis de sa blessure à une cheville et sur le banc jusqu'à la 73e minute, ils n'ont jamais su trouver la faille.

Beaucoup plus entreprenants dans le second acte, tant au pressing qu'avec le ballon, les Mancuniens ont butté sur un grand Courtois, impérial dans ses buts.

Rashford, titulaire en pointe, a d'abord envoyé un tir dans une forêt de jambes, mais le gardien belge a eu le bon réflexe (56). Il a encore une fois frustré l'attaquant anglais un réalisant la sortie juste pour remporter son duel (72).

Entre les deux arrêts, Matic avait écrasé sa demi-volée sur un ballon mal dégagé (60), puis Sanchez avait vu son but refusé après avoir repris en position de hors-jeu un ballon superbement repoussé par Courtois (62).

Pogba pourra aussi regretter sa tête trop décroisée en fin de match, alors qu'il avait l'égalisation au bout du front (82).

Avec Martial, Mata et Lukaku, entrés pour donner du peps, les "Red Devils" ont lancé leurs derniers assauts, mais face à Courtois et un impressionnant mur Cahill-Rüdiger-Azpilicueta, ce n'était certainement pas assez.

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