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Le directeur du Tour de France appelle à la sérénité après les incidents de l'Alpe d'Huez

Le directeur du Tour de France Christian Prudhomme a appelé vendredi à la sérénité et a demandé à ce que le public respecte les coureurs, au lendemain des incidents qui ont marqué le final de la 12e étape à l'Alpe d'Huez.

L'Italien Vincenzo Nibali a chuté à cause d'un spectateur, ce qui a provoqué son abandon, et les coureurs de l'équipe Sky, les Britanniques Chris Froome (vainqueur sortant) et Geraint Thomas (maillot jaune) ont été conspués.

"On a eu une montée de l'Alpe très pénible", a déclaré dans un entretien à l'AFP le directeur du Tour. "Les coureurs du Tour, les champions du Tour, doivent naturellement être respectés, ce que fait l'immense majorité du public".

Christian Prudhomme a qualifié d'"inconscient" le comportement d'une partie du public avant de souligner à propos de la chute de Nibali: "Même si ce n'est pas un spectateur surexcité qui le fait tomber, c'est un spectateur. Ce ne sont pas les motos de la Garde républicaine, et je tiens à rendre hommage aux services de l'Etat pour le travail admirable qu'ils ont fait."

"Il faut retrouver de la sérénité assurément (...) Je ne doute pas que l'on retrouvera le public bienveillant du Tour de France dans les jours qui viennent. Là, on était sur un pic qui, malheureusement, a laissé sur le carreau un champion admirable, Vincenzo Nibali, dont chacun loue l'état d'esprit à l'ancienne, un champion tout-terrain", a poursuivi le directeur du Tour.

"On sait très bien qu'on a deux pics dans le Tour qui sont l'Alpe d'Huez et le Ventoux (absent au programme du Tour 2018). Ce sont deux montées mythiques, où l'ambiance est différente des autres jours du Tour de France. (...) Dans les derniers jours du Tour de France, il n'y aura pas d'équivalent avec ce que l'on a vécu là", a estimé Christian Prudhomme en vue des dernières étapes de montagne, la semaine prochaine dans les Pyrénées.

Le directeur du Tour a aussi mis en cause les fumigènes: "On n'y voyait plus rien, il (Nibali) n'y voyait plus rien. Les fumigènes n'ont rien à faire sur les routes des courses cyclistes. On fait respirer une odeur nauséabonde aux coureurs du Tour, et en plus on les aveugle. Cela n'a aucun sens."

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