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Basket: l'Asvel, le titre comme obligation avant l'Euroligue?

Obligation de titre? Une saison avant d'intégrer l'Euroligue, Villeurbanne s'avance avec l'étiquette de grand favori du Championnat de France de basket, qui débute vendredi, renforcé au niveau de son effectif, et avec Strasbourg et Monaco comme principaux rivaux.

"C'est aux gros clubs d'assumer. Que l'Asvel et que Strasbourg assument leur statut. L'Asvel aura l'Euroligue l'année prochaine. Cette année, ils doivent être champions. Si on suit la logique de locomotive, d'ambition et d'argent", lance un brin provocateur Antoine Eito, sacré avec Le Mans l'an passé, et l'un des rares rescapés de l'effectif champion.

"Il faut avoir des têtes de gondole et des marques. Donc je suis très heureux que l'Asvel, Strasbourg, Monaco et quelques autres comme Limoges continuent dans cet esprit-là", se réjouit le président de la Ligue nationale de basket (LNB), Alain Béral.

La nouvelle saison pour Villeurbanne sera celle d'un changement de son identité visuelle: le club, qui a annoncé un important contrat de naming en septembre, a ainsi délaissé le vert historique pour s'orienter vers le noir, et s'est doté d'un nouveau logo.

"Dans toute nouveauté, il y a des choses qui vont plaire et déplaire aux gens. Là, il y a un nouvel élan avec l'Euroligue, il y a pas mal d'équipes qui ont un naming. Si on regarde de plus près, ça fait deux ans que l'on joue en blanc ou en noir. Quelque part, c'est une continuité", estime le capitaine de l'Asvel Charles Kahudi.

- La bonne pour Strasbourg? -

Avec l'un des plus gros budgets Elite, l'Asvel s'est renforcée à l'intersaison, recrutant notamment le pivot croate Miro Bilan, arrivé de Strasbourg, ainsi que le meneur lituanien Mantas Kalnietis.

Sur le banc, l'Asvel est allé chercher le monténégrin Zvezdan Mitrovic, entraîneur de Monaco, à chaque fois en tête de la saison régulière mais qui n'a pas réussi dans sa quête de titre. "Il a sa vision claire et définie par rapport à ce qu'il attend, et il est très exigeant par rapport à cela. Tout le monde est un peu revanchard, lui aussi", estime le capitaine de l'Asvel.

"Depuis que je suis au club, c'est la même chose pour l'Asvel. Il y a ce statut d'ogre, de leader, de locomotive potentielle. Mais on sait que le Championnat de France est très dense. On aura forcément à coeur de faire une année plus équilibrée que l'an passé", pointe Kahudi.

"L'objectif, c'est d'aller chercher un titre cette année, pour préparer au mieux l'Euroligue l'année d'après. Sortir en quart, ce n'est pas envisageable", ajoute-il.

- Le Mans dépouillé -

Comme les saisons précédentes, le trio composé de l'Asvel, de Strasbourg et de Monaco, clubs avec les plus grosses masses salariales, se détache. Mais la ProA, qui a changé de nom en cours de saison dernière pour devenir Elite, a souvent réservé des surprises: Le Mans en 2018 et Chalon-sur-Saône en 2017, Limoges en 2015.

"Il y a pas mal de grosses équipes cette année, il y a même des clubs moyens, voire des petits clubs qui ont fait des effectifs sympas... Ca va être encore très dense. Tout le monde sait que la ProA, il ne faut pas parier dessus", expliqué le néo-Strasbourgeois Jérémy Nzeulie, sacré en 2013 avec Nanterre et en 2017 avec Chalon-sur-Saône.

Finalistes en 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017, les Alsaciens courent toujours après un deuxième titre de champion de France après 2005. Si elle a perdu pas mal de joueurs (Atkins, Bost, Inglis, Logan, Wright), la SIG a vu l'arrivée du pivot Youssoupha Fall et ses 2,21 mètres, pour partir à la conquête du titre qui lui a si souvent échappé.

Le Mans, comme Chalon avant lui, a son effectif champion de France totalement modifié, avec huit départs et seulement trois joueurs encore présents. Et conserver son titre s'annonce compliqué, alors que depuis 15 ans, seul Limoges (2014 et 2015) a réussi ce pari.

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