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Basket: Nzeulie, le bourreau de Strasbourg change de camp

Il a privé Strasbourg de deux titres presque à lui tout seul: le bondissant arrière Jérémy Nzeulie a rejoint cet été le camp alsacien qu'il a tant fait souffrir, pour tenter de lui apporter le sacre attendu depuis 2005.

Juin 2013. Le jeune Franco-Camerounais, qui découvre la ProA, sort du banc de touche pour réussir en finale ses deux meilleurs matches de la saison et offrir le trophée à la surprise Nanterre, aux dépens de la SIG favorite.

17 Juin 2017. Nzeulie, passé entretemps à Chalon-sur-Saône, rentre un improbable tir au buzzer au Rhénus lors de la troisième manche, un coup de poignard qui renverse complètement la série. Les Alsaciens sont vaincus au match 5 au Colisée de Chalon, et il est désigné meilleur joueur (MVP) de la finale.

"Après le shoot au buzzer, beaucoup de gens m'ont dit: +Tu verras, tu finiras à Strasbourg+. Bizarrement, la vie a fait que je suis aujourd'hui à Strasbourg", rigole-t-il.

L'arrière confie avoir refait un "petit tour" dans le coin où il a armé son tir assassin il y a un an et demi, mais préfère se concentrer sur "les souvenirs fantastiques" à venir dans la salle alsacienne.

Aux supporters rancuniers? "A moi d'être performant pour qu'ils m'accueillent très bien!", lance-t-il.

Sa tenue de bourreau attitré de la SIG laissée à la maison, Nzeulie (27 ans) a rejoint cet été l'armada du sélectionneur des Bleus Vincent Collet, qui ambitionne d'être championne de France pour la seconde fois de son histoire, après cinq finales de suite perdues entre 2013 et 2017, et une demi-finale l'an passé.

- Meilleur marqueur français -

"Nous sommes bien placés pour savoir qu'il peut mettre les gros tirs, explique son nouvel entraîneur, cité sur le site du club. J'espère qu'il pourra s'affirmer comme l'un de nos leaders."

Meilleur marqueur français de la saison dernière (14,0 pts en 29,5 min) avec Chalon, le natif de Choisy-le-Roi, habitué des "highlights" avec son jeu tout en percussion, espère franchir un cap, après une saison frustrante en Bourgogne où son équipe a flirté avec la zone de relégation.

"J'ai un jeu beaucoup basé sur l'instinct et les qualités athlétiques. Lui (Vincent Collet) pourrait rajouter un peu plus de science et de Q.I. à mon jeu. Ca pourrait l'épurer et me rendre un peu plus efficace", explique-t-il.

Champion dès sa première saison dans l'élite avec Nanterre, puis champion pour sa première année avec Chalon, l'arrière a peut-être une bonne étoile au-dessus de sa tête: "Je n'avais jamais vu les choses comme ça, mais j'espère bien que ça se répète", rit-il.

"Ca va être encore très dense. Tout le monde sait que la Pro A, il ne faut pas parier dessus. J'espère qu'on a nos chances", explique celui qui se voit bien à l'étranger après son expérience strasbourgeoise. Rendez-vous en juin 2019.

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