Accueil Sport

Tennis: Gasquet très sévère envers la "Majesty Cup" et l'ITF

Le Français Richard Gasquet n'a pas mâché ses mots vendredi, lors du tournoi de Metz, pour décrire l'action des instances internationales et commenter les projets du joueur de football Gerard Piqué dans le tennis.

Après l'adoption le mois dernier par la fédération internationale de tennis (ITF) de la réforme controversée de la Coupe Davis sous l'égide du groupe Kosmos dirigé par Gérard Piqué, ce dernier a récemment annoncé sa volonté de créer un nouveau tournoi baptisé "Majesty Cup". Des décisions contre lesquelles Richard Gasquet est apparu très remonté.

"L'ITF n'est pas bon depuis dix ans", a notamment déclaré vendredi le Biterrois, peu après sa défaite en quart de finale à Metz. "Les mecs qui te gouvernent sont faiblards. Tu ne sais même pas qui c'est. Tu ne sais pas s'ils savent faire un coup droit ou un revers, s'ils connaissent seulement le tennis et tu n'es même pas sûr qu'ils ne le connaissent pas. Quand il y a des millions en enjeux, il faut des grands chefs d'entreprise ou des mecs qui ont fait des choses dans leur vie. Quand t'es gouverné par des bénévoles, et je n'ai rien contre eux, des mecs qui ne comprennent rien au tennis, c'est normal que tu sois dans la merde dix ans après".

"Piqué, c'est super qu'il mette de l'argent dans le tennis mais là, c'est du n'importe quoi. Mais quand t'as des instances qui sont faibles, tu le payes", a-t-il ajouté.

De son côté, son compatriote Gilles Simon (39e), qui venait de le battre en quart de finale, est apparu plus mesuré. Il estime que la décision finale restera entre les mains des joueurs. "Le joueur a toujours le pouvoir d'aller jouer ou pas. Il va être influencé mais c'est une des grandes forces du joueur de tennis, c'est qu'il est indépendant. Chaque joueur est libre."

Le projet de "Majesty Cup" voulu par Piqué réunirait 64 joueurs et seul le vainqueur de l'événement gagnerait de l'argent, à savoir 8,5 millions d'euros. La compétition se déroulerait la semaine suivant l'US Open, qui était jusque-là réservée aux demi-finales et aux barrages de la Coupe Davis.

Le 16 août, l'ITF a approuvé le projet entérinant la réforme controversée de la Coupe Davis, vieille de 118 ans. L'habituelle compétition étalée sur quatre week-ends de trois jours laissera place dès 2019 à une phase finale raccourcie regroupant 18 équipes, disputée sur terrain neutre sur une semaine en novembre, pour clôturer la saison. Une réforme à laquelle l'ensemble des joueurs français étaient clairement opposés.

À lire aussi

Sélectionné pour vous