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Vaste opération de police dans le football en Belgique et en Europe: y a-t- il un "système" Mogi Bayat? (vidéo)

Quarante-quatre perquisitions ont été menées ce mercredi matin en Belgique dans le cadre d'une enquête sur de possibles faits d'organisation criminelle, blanchiment d'argent et corruption privée dans le cadre de la division 1A de football. Plusieurs personnalités du monde du foot ont également été interpellées, dont l'agent de joueur et ancien dirigeant du Sporting de Charleroi Mogi Bayat.

Thomas Bricmont, journaliste au Sport/Foot Magazine, a beaucoup enquêté sur les soupçons de corruption dans le football belge. Au micro de Serge Vermeiren, il a détaillé ce qu’il décrit comme un "système": "C'était connu de tous, il y avait des agents extrêmement influents qui tenaient des clubs 'en otage'. Ils étaient tellement influents que c'est eux qui décidaient quasiment de la politique des transferts des clubs. Et Mogi Bayat était en haut de ce système. Il avait un pouvoir gigantesque. Il avait compris depuis longtemps qu'il ne fallait pas être agent de joueurs, ça n'a jamais été son rôle. Il ne s'occupe pas des joueurs, il est plutôt agent de clubs", a-t-il expliqué.

"Bayat avait compris qu'il fallait connaître les bonnes personnes"

Thomas Bricmont a poursuivi: "Il avait compris qu'il fallait connaître les bonnes personnes. A l'époque où il était directeur général du Sporting Charleroi, il avait rencontré ces bonnes personnes, il avait rencontré des gens qui décidaient des transferts et en s'acoquinant avec ces gens-là, il a mis la main dans un système. Finalement, les agents utilisent ce système mais ils ne sont pas les grands responsables, ce sont plutôt les dirigeants de clubs qui passent la plupart du temps par ces agents. J'imagine qu'ils y trouvent un intérêt. Quelle est la magouille derrière? Est-ce qu'il y a des rétro-commissions? La justice nous en dira plus".

C’est quoi une rétro-commission?

"Si on donne de l'argent à un agent sur un transfert, c'est une commission, généralement de 7 à 10%, c'est légal. Mais j'ai eu des chiffres, c'est parfois des commissions qui sont supérieures à 7 à 10 % sur le contrat du joueur. Ces commissions... si elles sont rétrocédées vers le directeur général du club qui lui a permis de faire ce transfert, là il y a un réel problème, c(est de la corruption pure et simple", a souligné Thomas Bricmont.

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