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Roberto Martinez fait le bilan: "La France nous a fait mal, mais elle a mérité son succès"

Dans un long entretien accordé à la DH, au quotidien néerlandophone Het Laatste Nieuws ainsi qu'à la télé espagnole TVE, Roberto Martinez est revenu sur l'année 2018 des Diables Rouges et du football belge.

La Belgique a terminé 3e de la Coupe du monde en Russie après avoir éliminé le Japon et le Brésil. Battre les quintuples champions du monde, c'est le moment le plus fort pour Martinez. "Éliminer le Brésil, c'était une expérience complète et puissante", a-t-il confié à la DH. "Ensuite, nous avons été battus en demi-finale mais nous avons terminé troisièmes. C'est historique. Nous avons tout connu en Russie. C'était mon premier tournoi à la tête d'une sélection et c'est très différent du travail en club, où l'on gère un vestiaire pendant dix mois et où l'on peut acheter des joueurs. Les émotions sont également très différentes. Pendant les 51 jours passés ensemble pour cette Coupe du monde, on sent que toute une nation est derrière l'équipe. Pour cette raison, rien ne peut égaler le football de sélection. Ce qui m'a marqué, c'est aussi le retentissement de nos résultats. Belgique - Brésil a été vu par 500 millions de ménages. Aucun événement autre qu'une Coupe du monde n'a autant d'impact".

"Notre plan a parfaitement fonctionné"

Dans les colonnes du Laatste Nieuws, Martinez a précisé: "C'était nous ou lui, ce soir-là (en parlant de Neymar). Nous étions tellement disciplinés. Meunier a joué un match incroyable sans ballon, tout comme Fellaini. Cette confrontation a été un combat fantastique. Pour gagner contre le Brésil, vous devez être le meilleur dans chaque duel. Neymar, Coutinho, Marcelo, vous devez être capable de les arrêter et ensuite vous devez essayer de vous créer des actions en un-contre-un. Notre plan a parfaitement fonctionné".

"Nainggolan? Cette décision était à la fois très claire et difficile"

Avant le tournoi, pourtant, le coach catalan avait été pris en grippe par une partie des supporters en raison de la non-sélection de Radja Nainggolan. "C'est normal", a-t-il repris dans la DH. "Je ne dois pas faire des choix avec l'objectif de me faciliter la tâche ou de me rendre plus populaire. Ce qui doit me guider, ce sont les besoins de l'équipe et les rôles à remplir en fonction des profils. Cette décision était à la fois très claire et difficile. Mais ce fut encore plus compliqué de laisser à la maison quelqu'un comme Kevin Mirallas, que je connais très bien. Humainement, choisir les 23 joueurs pour la Coupe du monde a été une des décisions les plus dures de ma carrière. Mais j'ai assumé et les résultats ont été positifs".

La France mérite, pas grave pour la Suisse

Les points négatifs de 2018: l'élimination contre la France et la défaite en Suisse en Ligue des Nations. "Ces deux matchs sont incomparables", a-t-il dit d'emblée dans la DH. "La France nous a fait plus mal parce que nous étions dans un très bon moment et que l'enjeu était une finale de Coupe du monde. Mais nous n'en avons gardé aucun regret. C'était une rencontre avec des marges minimes et la France a mérité son succès. Le revers en Suisse, c'était peut-être davantage une leçon pour nous réveiller... Nous étions à la première place mondiale, ce qui veut dire que nos résultats ont été les meilleurs sur les dernières années, pas seulement sur un tournoi. Dans ces cas-là, cela peut arriver que les joueurs se relâchent un peu. C'est ce qui s'est produit à 0-2 en Suisse. Les joueurs ont cru que le match était fini et quand on a voulu réagir, c'était trop tard. Mais l'enjeu n'était pas aussi important qu'en Russie".

Toujours là en 2020?

L'avenir, c'est l'Euro 2020 voire la 2e édition de la Ligue des Nations. Martinez sera-t-il toujours aux commandes de la Belgique? "Vous devez poser la question à ceux qui prennent ces décisions. Ce n'est pas dans mes mains". Dans un entretien avec TVE, la télévision espagnole, il a cependant tenu à rassurer: "Aujourd'hui, je suis très bien en Belgique".

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