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Pour s'entraîner et étudier, la championne belge Chloé Caulier dispose d'un mur d'escalade dans son kot et d'un salaire de 900€ par mois

Chloé Caulier est une de nos meilleures championnes d’escalade. Etudiante en kiné, cette Jurbisienne de 22 ans n’a qu’une seule ambition: participer aux Jeux Olympiques de 2020. L’escalade en salle y sera au programme pour la première fois. 

Pour commencer l'interview, la quintuple championne nous montre un cliché. "C'est il y a deux ans et demi, quand j'ai terminé sixième à une coupe du monde de blocs au Japon. C'est à partir de ce moment-là que j'ai compris que je pouvais aspirer à de grands résultats à l'international, et pourquoi pas rêver d'aller aux JO de 2020 l'année prochaine", explique-t-elle.


Un salaire de 900 euros par mois pour combiner études et compétition

Pour la deuxième année consécutive, Chloé bénéficie d’un contrat d’élite sportive Adeps à mi-temps. Concrètement, elle touche un salaire de 900 euros par mois. Cette somme doit l’aider à combiner ses études en kiné et la pratique de son sport. "La fédération d'escalade me soutient principalement pour les compétitions, et l'Adeps m'aide pour tout ce qui est à côté: la préparation physique, mentale, mon alimentation, mes études, et cætera. En début d'année, on a des objectifs d'un commun accord avec l'Adeps. t avec eux, pour voir si on continue l'année suivante", explique-t-elle.


Un mur d'escalade dans son kot

"La particularité de mon kot, c'est que j'ai aussi un mur à domicile, avec plein d'outils d'entraînement à ma disposition, donc je peux me permettre de faire des pauses pendant le blocus, et de m'évader une heure ou deux, de me suspendre, de grimper, de faire des tractions…"


L'escalade a pris le dessus

Enfant, Chloé teste différents sports : le foot, l’équitation, la danse et la natation. Mais très vite l’escalade prend le dessus. "C'est quand j'étais aux scouts, et qu'on jouait à cache-cache, j'allais toujours me cacher en hauteur, donc on ne me trouvait jamais, j'étais soit en haut d'un arbre, ou en haut d'un bâtiment", se souvient-elle.



La Belgique en avance sur l'escalade

Chloé prend la direction des salles d'escalade modernes avec prise en résine. Une marque de fabrique noir jaune rouge. "Justement, comme on est un pays pas très montagneux, et qu'on a peu de falaises, on est les premiers à avoir créé des structures artificielles pour pouvoir s'entraîner, justement. Et donc, oui, on a été assez à l'avance sur notre temps à l'époque, et on est devenus très forts grâce à ça en compétition".

"Il faut avoir une bonne imagerie, et pouvoir anticiper les mouvements, nous on appelle ça la lecture de la trajectoire, pour pouvoir comprendre les mouvements à l'avance, et une fois qu'on est sur le mur, de pouvoir effectuer les mouvements le plus économiquement possible, pour conserver son énergie pour aller plus haut", commente-t-elle. "Sur certaines prises on a vraiment des détails sur lesquels on doit mettre tout le poids du corps, donc il faut vraiment être précis du bout des doigts jusqu'au bout des orteils".


Sa spécialité: le bloc

Lors des prochains JO, la compétition d’escalade regroupera trois catégories dont le bloc. la spécialité de Chloé. "C'est sur des murs de 4 mètres de haut, c'est vraiment l'escalade condensée, on va retrouver toutes les qualités requises à leur plus niveau: autant le physique, la technique, que la souplesse, c'est assez acrobatique aussi", explique Chloé Caulier.

Plus qu’un sport, l’escalade c’est aussi un mode de vie en quête d’évasion et de sensations.

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