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Après une finale TITANESQUE de 5h, Djokovic bat Federer à Wimbledon: "C'était le match le plus exigeant de ma vie"

Époustouflant. Novak Djokovic, à l'issue d'une finale exceptionnelle, et après avoir sauvé deux balles de match face à Roger Federer, a remporté dimanche à Wimbledon son 16e Grand Chelem, et se rapproche du record du Suisse. Un match titanesque, haletant, indécis jusqu'au bout et qui sacre un champion toujours aussi implacable. Ce 5e titre à Wimbledon permet à Djokovic, 32 ans, de rejoindre au palmarès le Suédois Björn Borg, et n'est plus qu'à quatre longueurs du record de victoires en Majeurs de Federer (20).




Le Suisse a lui frôlé son rêve, et celui de tous ses fans. A deux points près, deux balles de match à 8-7 dans le cinquième set qui vont inévitablement le poursuivre pendant des années. "C'était la finale la plus tendue de ma carrière. Malheureusement, dans ces matches, un des joueurs doit perdre. C'est assez irréel de revenir de deux balles de match et de gagner", a résumé Novak Djokovic.

Ce genre de matchs, vous travaillez pour, vous vivez pour, ils donnent du sens et ils donnent de la valeur à chaque minute que vous passez sur le terrain à vous entraîner et à travailler

"C'était un énorme soulagement à la fin, honnêtement. Ce genre de matchs, vous travaillez pour, vous vivez pour, ils donnent du sens et ils donnent de la valeur à chaque minute que vous passez sur le terrain à vous entraîner et à travailler pour (...) jouer contre l'un de vos plus grands rivaux de tous les temps. Je me suis promis de le faire sur le court, de rester calme (...) C'était probablement le match le plus exigeant mentalement auquel j'aie jamais participé. J'ai eu mon match le plus exigeant physiquement contre Nadal en finale en Australie (2012), qui a duré presque six heures. Mais mentalement, c'était un niveau différent", a déclaré Djokovic.

"Jouer contre Roger sur n'importe quelle surface, mais surtout sur le gazon, en finale, c'est une pression constante car il reste près de la ligne. Peu importe contre qui il joue, que le service arrive à 240 km/h, ou, comme le mien, à 190. Il retourne, il anticipe très bien. Je savais donc que j'avais besoin d'apporter un peu de variété dans mon jeu. (...) Je pense que, la plupart du match, j'ai joué en reculant. Je me défendais. Il a dicté le jeu. J'ai juste essayé de me battre et de trouver un moyen de gagner quand c'était le plus important. Ça a marché", s'est félicité le joueur serbe.

Il doit aussi y avoir, à côté de la volonté, une force qui ne vient pas seulement de votre moi physique, mais aussi de votre moi mental et émotionnel

"J'essaie évidemment de jouer le match dans ma tête avant d'aller sur le terrain. Je ne pouvais pas prévoir ce genre de scénario (sourire). J'essaie toujours de m'imaginer en gagnant. Je pense qu'il y a un pouvoir à cela. Il doit aussi y avoir, à côté de la volonté, une force qui ne vient pas seulement de votre moi physique, mais aussi de votre moi mental et émotionnel. Pour moi, c'est une bataille constante à l'intérieur, plus forcément avec l'extérieur. (...) Je pense que j'aurais pu mieux jouer. Mais en même temps, une chose qui m'a probablement permis de revenir et de sauver des points de match et de gagner ce match, c'est la stabilité mentale. (...) Tu dois te rappeler que tu es là pour une raison et que tu es meilleur que l'autre gars. Aussi difficile que soit le moment", a-t-il dit.

Quand j'entends la foule crier 'Roger' j'entends 'Novak' (rires). Ça paraît stupide mais c'est comme ça. J'essaie de me convaincre que c'est comme ça"

Djokovic a dû composer avec un public acquis à la cause de Federer. "Il y a cette atmosphère électrique, un bruit spécial, surtout dans les moments décisifs. Le public est à fond. Bien sûr, si vous avez le public avec vous, cela aide, ça vous donne de la force, de l'énergie. Quand vous ne l'avez pas, vous devez trouver tout ça en vous. Vous essayez juste de l'ignorer, ce qui n'est pas simple. J'aime bien la remodeler: quand j'entends la foule crier 'Roger' j'entends 'Novak' (rires). Ça paraît stupide mais c'est comme ça. J'essaie de me convaincre que c'est comme ça."


Djokovic qui vient de gagner cinq des six derniers Grand Chelem compte 16 victoires contre 18 à Nadal et 20 à Federer. "On dirait que je me rapproche, mais ils gagnent aussi des Grand Chelem. On se complète d'une certaine façon. On se fait grandir. Ces deux gars sont probablement la principale raison pour laquelle je joue encore à ce niveau. Le fait aussi qu'ils aient fait l'histoire de ce sport me motive aussi, m'inspire, me pousse à faire comme eux et même encore plus."


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