Accueil Sport

Les duels de Galles-France: l'expérience des Dragons contre la jeunesse des Bleus

Le duel entre les ouvreurs Dan Biggar (30 ans), côté gallois, et Romain Ntamack (20 ans), chez le XV de France, synthétise l'opposition à venir, dimanche en quarts de finale de la Coupe du monde à Oita (sud du Japon), entre l'expérience galloise et la jeunesse française.

+ Biggar-Ntamack, le maître face à l'élève

Dix ans séparent Dan Biggar (30 ans, 76 sél.) de Romain Ntamack (20 ans, 11 sél.), promu ouvreur durant le dernier Tournoi de six nations, alors qu'il n'avait même pas une saison complète chez les professionnels derrière lui!

Mais le fils de l'ancien international Emile Ntamack, champion du monde des moins de 20 ans en 2018, est un monstre de précocité et de maturité. "Un gamin qui a une telle emprise sur un groupe à cet âge-là, c'est rare. Son âge n'a rien à voir avec ses compétences", souligne ainsi Yoann Huget, qui le côtoie en bleu et à Toulouse.

Il n'en reste pas moins jeune à un poste stratégique où l'expérience compte pour savoir gérer les temps faibles et forts de son équipe. Ce qu'il n'a pas réussi à faire, même s'il n'est évidemment pas le seul responsable, en seconde période contre l'Argentine et les Tonga (23-21 à chaque fois). En compagnie de son partenaire à la charnière Antoine Dupont (22 ans, 19 sél.), il passera donc un test de maîtrise et de constance face à la paire galloise composée de Gareth Davies (29 ans, 48 sél.) et Biggar.

L'ouvreur est bien présent, malgré deux chocs à la tête subis en l'espace de dix jours. Prêt à porter son équipe, notamment par sa maîtrise au pied, dans le jeu courant ou face aux poteaux.

+ Adams-Penaud, la jeunesse aux ailes

Damian Penaud (23 ans, 15 sél.) n'a certes marqué aucun essai lors des deux matches qu'il a disputés (Argentine et Tonga), mais il a créé de nombreuses brèches dans la défense des Pumas pour s'affirmer un peu plus comme le facteur X des Bleus, grâce à sa capacité à franchir les défenses adverses et à faire rejouer derrière lui.

Le Clermontois (1,88 m pour 95 kg), fils de l'ancien international Alain Penaud, est également précieux par ses qualités aériennes à un poste d'ailier où il a été repositionné lors de la saison 2018-2019 après avoir fait ses débuts au centre. Elle seront soumises à rude épreuve dimanche.

Adams (24 ans, 18 sél.) a lui explosé sur son aile quelques mois plus tôt, lors du Tournoi-2018 pour s'affirmer, avec son gabarit beaucoup plus compact (1,85 m pour 95 kg) que George North (1,93 m pour 110 kg), son alter ego sur l'autre aile, comme la principale menace offensive galloise.

En intervenant dans la ligne ou en finissant les coups, ce qu'il fait en moyenne toutes les deux sélections: il a ainsi déjà marqué neuf essais, dont cinq depuis le début de la Coupe du monde, pour pointer à une longueur du record national dans la compétition sur une édition (Shane Williams en 2007).

+ Jones-Vahaamahina, entre poids lourds

Eux sont clairement les patrons devant. Sébastien Vahaamahina (27 ans, 45 sél.) est ainsi le seul joueur du XV de France à avoir traversé toutes les tempêtes tricolores depuis la Coupe du monde 2015 sans jamais être remis en question. Le colosse de Nouméa (2,03 m, 122 kg), discret en dehors du terrain, impose sa force physique et sa capacité à enchaîner les tâches en deuxième ligne après avoir longtemps tardé à montrer tout son potentiel.

Alun Wyn Jones (34 ans, 131 sél.) affiche lui davantage de kilomètres au compteur puisqu'il a été lancé dans le grand bain international six ans plus tôt, en 2006. Treize ans après, le capitaine (1,96 m, 118 kg) est toujours là pour pousser en mêlée fermée, mettre ses grosses mains sur le ballon dans les rucks ou sur les adversaires dans les mauls, et déblayer et plaquer à tour de bras (25 plaquages contre l'Australie en poules!).

Longtemps impétueux, il s'est depuis calmé pour irradier, selon le sélectionneur Warren Gatland, ses partenaires de "son calme", qui sera de nouveau précieux dimanche.

À lire aussi

Sélectionné pour vous