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Ligue 1: Payet griffe Garcia une deuxième fois, l'OM deuxième

Il s'exprime aussi sur le terrain. Un doublé de Dimitri Payet a donné à Marseille une victoire sur Lyon (2-1) attendue depuis cinq ans en Ligue 1, dans un "Olympico" bouillant, dimanche pour la 13e journée.

Le N.10 de l'OM emmène son équipe à la deuxième place, six points devant l'OL (14e), et offre aussi à son public le scalp symbolique de Rudi Garcia, ancien entraîneur honni, que Payet avait égratigné en conférence de presse.

Moussa Dembélé a fait peur à l'OM en réduisant le score (60) puis en provoquant l'exclusion d'Alvaro Gonzalez pour un second jaune, alors qu'il filait vers le but (64).

Mais avec le talent de Payet, l'agressivité d'Alvaro -quand elle est canalisée- et l'activité de Valentin Rongier, cette victoire a tout du match référence pour l'OM, devant l'affluence record au Vélodrome, L1 et coupes 'Europe confondus: 65.421 spectateurs.

De son poker de matches contre des "gros", l'OM ressort donc avec une paire de victoire. Balayé au Paris SG (4-0), honteux à Monaco en Coupe de la Ligue (2-1), selon le mot d'André Villas-Boas lui-même, Marseille vient de battre Lille (2-1) puis Lyon.

L'OM a montré du beau football en première mi-temps et des qualités de guerriers à dix contre onze des hommes d'"AVB", successeur adoré de Garcia, conspué "seulement" à la fin du match.

Son nom à l'annonce de la composition a également été hué, comme son apparition sur les écrans, mais les chants contre lui sont restés rares.

- Le penalty le plus long

L'ambiance a été chaude, caillassage du bus de l'OL puis pluie de boulettes de papier sur les tireurs de corner lyonnais et interruption de quelques minutes pour dissiper le brouillard des fumigènes (55), mais pas aussi hostile qu'envers Mathieu Valbuena quatre ans plus tôt, lui aussi de retour sous le maillot de "l'autre" Olympique.

Le public marseillais avait autre chose à fêter, une victoire contre un "gros", enfin, et les 120 ans du club, salués par un "tifo" magnifique, en ciel et blanc à l'argentine, avec la Bonne-Mère et tous les trophées remportés par le club, notamment la Ligue des champions (1993).

Pour disputer la prochaine, l'OM est dans les temps, bien aidé par le classement très serré de la L1.

En revanche, Lyon replonge, après trois victoires d'affilée, en comptant le 3-1 contre Benfica en Ligue des champions. L'OL de Garcia a rechuté et l'opération relance, après l'échec de la courte ère Sylvinho, subit un coup d'arrêt.

Rudi Garcia a perdu ses six "Olympico" en championnat, cinq sur le banc marseillais, son compteur reste bloqué à une victoire avec l'OM, en Coupe de France (2-1 a.p.) 2017.

L'OM a ouvert le score sur le penalty le plus long de la saison: cinq minutes entre la main de Thiago Mendès et le tir vainqueur de Dimitri Payet. La VAR? Non, le contact fautif du Brésilien, après un contrôle de la poitrine approximatif, était évident.

C'est la tension qui a tant retardé l'exécution. L'arbitre Antony Gautier a d'abord répété les consignes au gardien Anthony Lopès, puis une calotte de Dario Benedetto à Léo Dubois a elle nécessité une vérification vidéo.

- Dembélé réduit le score

M. Gautier a juste averti verbalement les deux, l'Argentin a dû avoir peur de prendre un rouge. Mais le penalty n'a pas été tiré tout de suite pour autant. L'arbitre a encore attendu qu'un laser venu des tribunes, visiblement, cesse d'importuner Lopès.

Payet a enfin pu frapper, il a du mérite d'avoir conservé son sang-froid. Il avait intérêt aussi à ne pas se louper, après avoir allumé son ancien entraîneur en conférence de presse...

"Dim" a réussi un autre tacle, sur le terrain, pour lancer le deuxième but, qu'il a marqué lui-même après un relais avec Maxime Lopez.

L'OM a eu plusieurs balles break, mais l'OL a réduit le score par Dembélé, son neuvième but de la saison.

Mais les Marseillais ont gardé l'ascendant, se créant plus d'occasions. Lyon n'a été dangereux qu'une seule fois pendant sa demi-heure en supériorité numérique, une volée de Martin Terrier qui a coupé sa chique au Vélodrome l'espace d'une seconde.

La réputation de Garcia de technicien ne gagnant pas les gros matches ne va pas s'arranger...

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