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Les adieux émouvants de Caroline Wozniacki au monde du tennis: "J'avais un rêve quand j'étais petite" (vidéos)

Caroline Wozniacki pleure sur le court de la Melbourne Arena, elle pleure et fait pleurer à l'Open d'Australie où elle a été éliminée vendredi au 3e tour: l'amie des vestiaires a quitté définitivement le circuit professionnel de tennis.

"On m'a dit qu'il y avait des mouchoirs ici. Ah, je les vois, c'est au cas où j'en aurais besoin. J'ai déjà tellement pleuré que ça devrait aller... mais on ne sait jamais". C'est comme ça que la Danoise de 29 ans a débuté son ultime conférence de presse.

Une heure avant, après sa défaite face à la Tunisienne Ons Jabeur, elle assurait au public qui l'acclamait plus bruyamment encore qu'après une victoire: "Je pleure, mais je suis heureuse !"

Heureuse car ce tout dernier match officiel a été à l'image de ce qu'elle a produit pendant toute sa carrière: une grosse bagarre.

"Je me suis battue comme si ma vie était en jeu, je l'ai fait toute ma carrière, je suis connue pour ça", a-t-elle souligné, souriante.

"J'avais un rêve quand j'étais petite: je voulais remporter un tournoi du Grand Chelem, je voulais devenir N.1 mondiale. Les gens pensaient que c'était une folie, pour moi qui venais d'un petit pays. Mais je l'ai fait ! J'ai tellement travaillé chaque jour... je suis très fière de ce que j'ai réussi", a raconté la joueuse qui a dû attendre quasiment la fin de sa carrière pour décrocher ce titre du Grand Chelem, à l'Open d'Australie en 2018.

"Marrante" 

Au cours de ce long voyage sur le circuit professionnel entamé alors qu'elle avait 15 ans, Caroline Wozniacki a su se faire apprécier de ses collègues, alors qu'on dit le vestiaire d'un tournoi de tennis bien peu amical.

"J'espère que je laisserai un peu de bonheur dans le vestiaire. C'est un endroit très dur car le tennis est un sport individuel, chacune veut être la meilleure. Alors j'espère que j'y laisse de la légèreté et du bonheur avec les discussions et le fun que j'y ai eus", a commenté la néo-retraitée.

Effectivement, les joueuses interrogées ont toutes affirmé que Wozniacki allait leur manquer, "en tant que joueuse et que personne", selon le résumé de la N.2 mondiale Karolina Pliskova.

"On s'est bien amusées parce qu'elle peut aussi être très marrante", a ajouté la Tchèque.

"Sous le choc" 

La plus émue, et elle ne s'en est pas cachée en conférence de presse après sa propre élimination, est Serena Williams. En colère en ce qui concerne son match à elle, l'Américaine a écrasé des larmes lorsqu'il s'est agi d'évoquer Wozniacki.

"On s'est vues dans le vestiaire, on était toutes les deux un peu sous le choc de nos matches (...) Oh mon Dieu, je me mets à pleurer ! Elle va me manquer. Je ne peux pas répondre aux questions sur Caroline, ça me fait pleurer... C'est une de mes meilleures amies au monde, on passe beaucoup de bon temps ensemble dans notre vie en dehors du tennis, mais elle va me manquer sur le circuit", a soufflé Serena. Contrairement à la Danoise, elle a bien l'intention, à 38 ans, de continuer à écumer les tournois.

Caroline Wozniacki, désormais tournée vers d'autres horizons pas encore forcément définis, d'ailleurs, considère avoir vécu une sortie du circuit "parfaite".

"Les tribunes étaient pleines, Les gens étaient debout, la sono jouait +Sweet Caroline+, le public applaudissait en rythme, j'avais le drapeau danois sur les épaules, javais ma famille, tous mes proches étaient là où me regardaient à la TV... Je n'aurais pas pu écrire un meilleur scénario", a-t-elle énuméré.

Une apothéose pour la jeune femme qui a été N.1 mondiale durant 71 semaines entre octobre 2010 -elle avait 20 ans- et février 2018 après son titre à Melbourne à l'âge de 28 ans.

Au total, elle a remporté 30 titres dont un en Grand Chelem (Australie-2018) et les Masters de fin d'année à Singapour (2017) et a joué 25 finales dont deux à l'US Open (2009, 2014).

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