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Ligue 1: Marseille freiné par Angers

La course folle de l'Olympique de Marseille vers la Ligue des champions a subi un petit coup d'arrêt avec le triste nul concédé à domicile contre Angers (0-0), où Dimitri Payet a beaucoup manqué, samedi pour la 21e journée de Ligue 1.

Les "orphelins" de Payet, suspendu, n'ont jamais trouvé de solution dans la cotte de mailles angevine, gênés par le pressing et l'organisation du SCO.

La série de l'OM reste belle, 26 points sur 30, mais le dauphin de la L1 a raté l'occasion de creuser l'écart avec Rennes (3e), tenu en échec à Nice (1-1) la veille: toujours cinq longueurs d'avance.

Au classement, pas trop de dégâts, donc, mais le niveau de jeu a été très faible, sans la créativité du N.10 réunionnais.

"Je ne pense pas qu'on ait mal joué", a corrigé André Villas-Boas, mais "Angers n'a pas donné d'espace de la première à la dernière minute". L'entraîneur portugais se contente de n'avoir pas perdu, c'est "fataliste, mais intelligent".

Le premier tir cadré est intervenu après l'heure de jeu, par Valentin Rongier (63), et il n'était pas dangereux.

Trop de Marseillais n'ont pas été au niveau, à commencer par Maxime Lopez. Maladroit, comme inhibé, il est sorti pour la première fois de sa carrière de "Minot" sous des sifflets du Vélodrome, pas unanimes mais audibles, remplacé par Valère Germain (65).

Morgan Sanson a été transparent, et Dario Benedetto, qui n'a pas encore marqué en 2020, n'a réussi qu'un geste, une passe géniale pour Nemanja Radonjic qui a trop croisé sa frappe (45).

- Moulin rend la monnaie à Villas-Boas -

Le Serbe est d'ailleurs le seul à avoir essayé de secouer les siens, mais il a connu trop de déchets dans ses dribbles. Placé à gauche, à la place de Payet, comme il en rêvait, "Nema" a mieux percuté une fois repassé à droite, après avoir permuté avec Lopez.

Seuls Valentin Rongier et Jordan Amavi ont tenu leur rang, mais dans un rôle "à la bagarre", pour récupérer des ballons, qui dit beaucoup du match difficile de l'OM.

Au Vélodrome, la "dalle" angevine a retrouvé ses vertus combattantes et a mérité son point, avec sa circulation de balle très propre et sa discipline défensive.

Angers ramène un bon point mais a perdu son ailier Farid El Melali, sorti en larmes et sur une civière, en souffrant du genou gauche, sur lequel était tombé Jordan Amavi sur une action anodine. Il a été remplacé par Antonin Bobichon (29).

Dans le duel des entraîneurs, Stéphane Moulin a rendu la monnaie de sa pièce à André Villas-Boas, après le match aller où l'OM avait piégé le SCO en lui laissant le ballon (2-0). Le pressing agressif des "gilets jaunes" d'Anjou a beaucoup gêné les Marseillais.

"L'entraîneur d'Angers nous a félicité à l'aller de notre stratégie, je le félicite à mon tour", a aslué "AVB".

- Indigeste -

Mais du coup, le spectacle est resté bien indigeste.

Côté ambiance, les supporters ont salué par banderoles, à la reprise de la seconde période, "un état d'esprit retrouvé", mais réclament toujours "direction démission", en rouge.

Ils ont poussé leurs joueurs mais n'ont pas vu grand chose.

L'OM n'a pas réussi à se procurer d'occasions, Lopez (7) puis "Pipa" Benedetto, après que Rongier a raté une volée (30), ont tergiversé devant le but.

Les premiers tirs olympiens ont été loin du cadre, par Benedetto (35) puis Radonjic (36).

La meilleure occasion est venue juste avant la pause, sur la passe de Benedetto pour Radonjic.

En seconde période, l'OM a appuyé un peu plus, mais ses frappes sont restées molles (Saïf-Eddine Khaoui, 77) ou contrées (Marley Aké, 90+1).

Angers a encore moins porté le danger, sans un tir cadré, juste des frappes à côté de Sada Thioub (21), Pierrick Capelle (74) ou Bobichon (89). La plus grosse frayeur pour le stade est venue sur un tir victorieux de Capelle, mais Stéphane Bahoken était hors-jeu au départ (76).

La défaite aurait vraiment été cruelle pour l'OM, qui attend le retour de Payet, dès mercredi contre Strasbourg en Coupe de France.

"Barcelone est Messi-dépendant, la Juve est Ronaldo-dépendant, si on est Payet-dépendant, je n'ai pas de problème à l'assumer", a conclu Villas-Boas.

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