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Thierry Neuville remporte son premier Monte-Carlo avec la manière

Le Belge Thierry Neuville (Hyundai) a remporté avec la manière dimanche son premier rallye Monte-Carlo devant le septuple vainqueur de l'épreuve, le Français Sébastien Ogier (Toyota) qui n'a pu ramasser que les miettes du festin.

Avec au total 9 victoires sur 16 spéciales, dont les deux disputées sur le célèbre col du Turini et la "power stage" rapportant des points supplémentaires au championnat du monde, le pilote ardennais de 31 ans n'a pas fait de détail.

"Nous avons eu des sensations incroyables ces deux derniers jours. C'était un week-end difficile pour nous mais je suis très heureux. Cela fait un bout de temps que je courais après cette victoire et c'est bien d'entamer la saison comme ça", a déclaré après son triomphe le pilote de Saint-Vith.

Il s'agit de sa 13e victoire dans un rallye WRC et il a terminé sur la 2e marche du podium lors des quatre dernières éditions du championnat du monde.

Sébastien Ogier, lui, ne sera pas parvenu à remporter la célèbre épreuve pour une 8e fois --et une 7e consécutive-- malgré tous ses efforts. Pour sa première course chez Toyota, il a subi la loi du Belge et s'est même retrouvé souvent devancé par son équipier britannique Elfyn Evans qui a finalement terminé 3e.

"C'est bien de commencer la saison avec un podium", s'est toutefois consolé le champion français qui a également terminé 2e de la power stage, marquant des points précieux pour tenter de remporter cette année un 7e titre WRC alors qu'il doit, en principe, prendre sa retraite à la fin de l'année, à 36 ans.

Après avoir claqué la porte de Citroën à l'intersaison, entrainant du même coup le retrait du constructeur français du championnat WRC, Ogier découvre encore la Toyota qui a conduit l'an dernier l'Estonien Ott Tänak, passé depuis chez Hyundai, au titre de champion du monde WRC des pilotes.

- cabriole pour Tänak -

Andrea Adamo, le directeur sportif de l'écurie sud-coréenne, ne cachait pas son émotion à l'arrivée. Cherchant ses mots tout en essayant de retenir ses larmes, l'Italien a finalement lâché un laconique "c'était un bon weekend".

Pourtant, la spectaculaire cabriole qui a éliminé Tänak vendredi aurait pu venir le gâcher. A plus de 180 km/h, le champion estonien a dévalé la pente en tonneaux après avoir arraché une branche d'arbre à plusieurs mètres de haut. Sorti indemne de l'accident, ainsi que son copilote Martin Järveoja, il a toutefois été gardé 24 heures à l'hôpital en observation.

La neige, plutôt absente cette année des routes du rallye traditionnellement couru autour de Gap (Hautes-Alpes) et dans l'arrière-pays niçois, a fait place à des plaques de verglas noir et des cailloux venant compliquer les choix de pneus.

- Loeb décevant -

Sans qu'il apparaisse clairement si des consignes d'équipe ont été données chez Toyota, la 3e place d'Evans est également une bonne surprise pour le pilote gallois, 31 ans, encore l'an dernier chez MSport-Ford et qui a occupé la tête du rallye pendant plusieurs spéciales jusqu'à samedi.

"J'étais surtout content hier (samedi) soir", a-t-il souligné après l'arrivée. "Aujourd'hui, pas tant que ça. Cela n'a jamais fonctionné pour une raison que j'ignore", a-t-il lâché.

La déception est venue de Sébastien Loeb. Le nonuple champion du monde WRC n'a pu faire mieux, à 45 ans, que 6e pour l'une de ses "piges" chez Hyundai cette saison.

"Ce n'est pas le résultat que nous attendions", s'est-il borné à constater après avoir connu une frayeur dans l'avant-dernière spéciale qui lui a fait perdre beaucoup de temps. Sorti de la route, il n'a dû qu'à l'aide de spectateurs de pouvoir reprendre la course.

Le jeune, 19 ans, Finlandais Kalle Rovanperä, qui effectuait sa première course au plus haut niveau, n'a lui pas démérité avec une 5e place.

Le prochain rendez-vous est le rallye de Suède à la mi-février mais l'absence de neige dans le Värmland où doit se disputer l'épreuve fait peser des menaces sur sa tenue.

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