Accueil Sport

Top 14: Lyon reprend le pouvoir, Toulouse et Ramos n'ont pas dit leur dernier mot

Le LOU reprend du poil de la bête. Lyon, qui marquait le pas en 2020, a repris la tête du Top 14 à Bordeaux-Bègles, tombé dimanche chez le champion en titre Toulouse (22-14) qui n'a pas dit son dernier mot.

Guidés par Thomas Ramos, libéré par le staff du XV de France pour cette 14e journée de Top 14, les Toulousains ont fait trébucher le champion d'automne qui restait sur cinq victoires de rang et se replacent dans la course aux six premières places (6e, 34 pts)

.Toulouse et Ramos, l'orgueil des champions

Jusqu'au dernier match, les joueurs de la liste élargie de Fabien Galthié mis à disposition de leur club ce week-end avaient été discrets. C'était avant le festival de Thomas Ramos avec Toulouse malgré les absences de cinq de leurs internationaux (Baille, Marchand, Cros, Dupont, Ntamack) préservés par l'encadrement des Bleus en vue de l'ouverture du Tournoi des six nations contre l'Angleterre dans une semaine.

Aligné en N.10, en l'absence donc de Romain Ntamack mais aussi de la suspension toujours en cours de l'Australien Zack Holmes, Thomas Ramos a marqué des points, 12 précisément: 7 au pied et un essai.

Mais sans doute quelques uns de plus aussi dans l'esprit de Fabien Galthié où il est en balance avec le Montpelliérain Anthony Bouthier pour occuper le poste d'arrière. Avec en ligne de mire l'annonce jeudi de la liste de 23 joueurs pour le "Crunch".

Chirurgical face aux perches, Ramos est aussi à l'origine du premier essai en trouvant en bout de ligne au pied son flanker Alban Placines qui n'a eu qu'à aplatir. Et son essai, le troisième des Rouge et Noir, est un exploit personnel: une percée solitaire de 40 mètres pendant laquelle il résiste à deux plaquages.

Sans son maître à jouer Matthieu Jalibert, resté à Nice avec les Bleus, Bordeaux-Bègles, dominé dans les grandes largeurs à Ernest Wallon, cède son trône, acquis après la 11e journée, à Lyon mais conserve un matelas de 10 pts sur ses poursuivants.

. Lyon frappe fort

"Furieux" du revers infligé par Northampton (36-24) en Coupe d'Europe avec cinq essais encaissés à Gerland, l'entraîneur du LOU Pierre Mignoni a "retrouvé (s)on équipe" face à Toulon qui se présentait avec l'étiquette du club en forme après sa série de six matches sans défaite, dont un nul à Toulouse (13-13).

Le soulagement était palpable aussi chez son ouvreur Jonathan Wisniewski au micro de Canal+: "Ca nous fait du bien parce que cette Coupe d'Europe, on ne l'a pas très bien négociée et elle nous a mis plus de doutes que de certitudes."

Face à un nom du Top 14, ce succès bonifié, signé de l'arrière néo-zélandais Toby Arnold, à la baguette sur les trois essais, est bon pour le moral. Mais surtout pour le classement: avec 49 pts, Lyon reprend le pouvoir.

Derrière le duo de tête, six équipes se tassent en cinq points. La Rochelle, vainqueur de Montpellier (35-30), et le Racing 92, tortionnaire de Castres (27-0), sont les mieux placés dans la course aux places de barragistes avec 37 points. Mais le MHR (8e), avec 32 unités, reste dans le rythme, grâce au point de bonus défensif arraché chez les Maritimes. Comme Clermont (7e, 32 pts) qui a renversé le Stade Français (29-19).

. A Castres, "on joue le maintien"

Castres et son technicien argentin Mauricio Reggiardo ont eux dû se rendre à l'évidence. Moulu 27-0 par le Racing pourtant privé de cinq internationaux (Chat, Le Roux, Palu, Vakatawa, Thomas), le CO (12e, 23 pts) n'a qu'une longueur d'avance sur le nouveau barragiste Agen (13e) qui s'est imposé sur le fil à Bayonne (23-22) pour la première fois depuis six journées.

Constat implacable de Reggiardo, sonné après la rencontre: "Maintenant, on sait ce que l'on joue, le maintien." Dur retour à la réalité pour le champion de France 2018 que son entraîneur estimait "encore dans le coup pour finir dans les six" avant le match.

. Le Stade Français bon dernier

Conséquence de la première victoire d'Agen depuis une éternité, le Stade Français, battu à Clermont, dégringole à la 14e place (20 pts) qu'il n'aura donc quittée qu'une petite journée après son succès convaincant contre Toulouse (30-18).

Les Parisiens ont pourtant confirmé leur réveil depuis le départ de Heyneke Meyer et l'histoire du match aurait sans doute été différente si, après un premier essai précoce, leur jeune ailier Lester Etien, un des 14 joueurs libérés par le staff des Bleus, n'avait pas laissé filer le ballon entre ses mains alors que le chemin de l'en-but était grand ouvert (12e).

À lire aussi

Sélectionné pour vous