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Le 22 janvier 2006, Kobe Bryant marquait 81 points en un seul match: retour sur une soirée qui a fait sa légende

Le meneur de jeu des Lakers Kobe Bryant, mort dimanche à 41 ans, a écrit en 2006 une extraordinaire page de l'histoire de la NBA en inscrivant 81 points au cours du match victorieux (122-104) contre Toronto. "Je n'avais même jamais rêvé à un tel total", avait alors soufflé en conférence de presse le héros du soir, retraité des parquets depuis avril 2016.

Même Michael Jordan, une des idoles de la légende victime d'un accident d'hélicoptère en Californie, n'avait pas dépassé la barre des 70 points.

Au panthéon des basketteurs les plus prolifiques, seul Wilt Chamberlain (Philadelphia Warriors) le devance toujours avec ses 100 points inscrits en mars 1962.

Mais depuis 2006, Devin Booker (Phoenix Suns) est l'unique joueur à s'être approché des sommets atteints par le "Black Mamba", en marquant 70 points en 2017 contre les Celtics.

Le soir de tous les records pour Bryant

Ce soir de janvier, le chef d'orchestre Bryant avait bien joué une magistrale symphonie en quatre quart-temps.

A 63 points, il battait déjà son record personnel, qui datait du 20 décembre 2005 contre Dallas (62).

Avec un tir à trois points à moins de cinq minutes de la sirène, il intégrait le club très fermé des joueurs à 70 points, qui ne comptait jusqu'à ce jour-là que Wilt Chamberlain, Elgin Baylor, David Thompson et David Robinson.

A 72 points, il dépassait le record des Lakers établi par Elgin Baylor. Et enfin à 78 points, il faisait mieux que la deuxième meilleure performance de Chamberlain.

"Je n'ai jamais vu cela et pourtant j'en ai vu des matches!", lâchait admiratif son entraîneur Phil Jackson, qui a gagné neuf titres, dont six avec la légendaire équipe des Chicago Bulls de Michael Jordan.

Vainqueur à lui seul d'un match pourtant mal engagé, Bryant a inscrit les 2/3 des points de son équipe. Il a tenté 46 tirs -et en a réussi 28- sur un total de 88 pour les Lakers.

Et pourtant, comme dans les plus grands spectacles hollywoodiens, le héros a dû triompher de l'adversité.

Un match loin d'être gagné

A la pause, les Raptors de Toronto menaient de 14 points (49-63) sans qu'il n'y ait rien à dire. Bryant n'avait inscrit "que" 26 points.

Mais le total du champion n'allait pas tarder à prendre des dimensions incroyables. Voyant que ses équipiers en étaient incapables, il prenait les choses en main.

A moins d'une minute de la fin du troisième quart-temps, il profitait d'une interception pour placer, d'un smash, son équipe en tête pour la première fois (87-85). Les Lakers ne la lâchèrent plus.

Bryant inscrivait 27 points dans ce seul troisième quart-temps, à la fin duquel les Californiens menaient de 6 points (85-91). Au passage, Bryant passait la barre des 50 points dans un match pour la dixième fois de sa carrière.

La remontée fantastique se poursuivait, avec une équipe canadienne réduite à jouer les seconds rôles et des coéquipiers de Bryant qui ne voulaient qu'une chose: donner la balle à leur leader.

Le dernier quart-temps était une longue standing ovation de la part des 18.997 chanceux qui hurlaient à chaque ballon récupéré par Bryant en le conjurant de les régaler et de marquer.

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