Accueil Sport

La mort du pilote de F2 Anthoine Hubert liée à un enchaînement de circonstances, selon la FIA

La mort du pilote français de Formule 2 Anthoine Hubert le 31 août dernier lors d'une course de Formule 2 sur le circuit de Spa-Francorchamps (Belgique) est liée à un enchainement d'évènements qui ne permet pas d'identifier de manœuvre inappropriée, affirme la FIA.

"Après analyse approfondie des diverses phases de l’accident, il n’a pas été identifié de cause spécifique mais une multiplicité de facteurs ayant contribué à sa gravité", souligne la Fédération internationale de l'automobile dans un rapport d'enquête publié vendredi.

Le pilote américain Juan Manuel Correa avait pour sa part été grièvement blessé dans l'accident qui a impliqué quatre voitures, celles de Hubert et Correa ainsi que les monoplaces du Français Giuliano Alesi et du Suisse Ralph Boschung qui n'ont pas été blessés.

"L’enquête n’a révélé aucun élément indiquant qu’un pilote avait réagi de manière inappropriée au signal du drapeau jaune ou aux circonstances survenues sur la piste", indique le rapport.

Il indique qu'Alesi est sorti de la piste à la suite vraisemblablement d'une perte de pression de son pneu arrière droit et a tapé les rails de sécurité en couvrant la piste de débris.

Alors que Boschung et Hubert tentaient d'éviter ceux-ci, la voiture du Français a accroché celle du Suisse par l'arrière.

"33.7g à 216 KM/H"

"A 262 km/h et privé de son aileron avant, Anthoine Hubert a perdu le contrôle pour aller heurter la barrière du côté droit de l’aire de dégagement à la sortie du Virage 4, qu’il a percutée selon un angle d’environ 40 degrés à une vitesse de 216 km/h, générant une force maximale équivalente à 33,7g" (g étant l'unité internationale de mesure de l'accélération), souligne le rapport.

Alors que sa voiture était immobilisée au milieu de la piste, Correa a lui-même heurté les débris de la voiture d'Alesi, perdant son aileron avant et le contrôle de sa monoplace et de percuter la voiture d’Anthoine Hubert. La violence du choc, équivalente à 81,8 g dans le cas d'Hubert, a renvoyé la voiture du pilote français dans les barrières alors que celle de Correa se retournait.

Un drapeau rouge signifiant l'interruption de la course a été déployé 2,7 secondes après l'impact. "Les services médicaux et de secours sont intervenus 12 secondes après la perte de contrôle initiale de la voiture de Giuliano Alesi, immédiatement après le déploiement du double drapeau jaune et avant même l’immobilisation de la voiture de Juan Manuel Correa. La première évaluation médicale sur place d’Anthoine Hubert a eu lieu 54 secondes après le drapeau rouge", affirme la FIA, jugeant ces délais "courts et adéquats".

Le décès d'Anthoine Hubert avait été annoncé officiellement quelques heures après l'accident alors que Juan Manuel Correa, victime de graves blessures aux jambes, est toujours en rééducation.

Né à Lyon le 22 septembre 1996, Hubert avait notamment été champion de France en F4 en 2013 et ensuite de GP3 Series en 2018. Il était également pilote de développement pour Renault au sein de la "Renault Sport Academy".

À lire aussi

Sélectionné pour vous