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Tänak reprend le volant dans une version raccourcie du Rallye de Suède

Après son impressionnant crash au Monte-Carlo en janvier, l'Estonien Ott Tänak reprend le volant en compétition lors d'une version du Rallye de Suède, deuxième manche du Championnat du monde WRC, encore raccourcie mercredi en raison du manque de neige et de glace.

Après la suppression de huit spéciales la semaine dernière, c'est la super-spéciale d'ouverture sur l'hippodrome de Karlstad prévue jeudi soir qui a été annulée. Le rallye ne débutera donc que le lendemain, pour se terminer dimanche si la météo le veut bien.

Tänak et son copilote Martin Järveoja, qui étaient partis en tonneaux à plus de 180 km/h jusqu'à une route en contrebas fin janvier, ont déjà eu l'occasion de prendre leurs marques lors d'une séance d'essais dans le pays.

Ils "sont prêts pour la bagarre et pour faire parler leur rythme là où ils se sont imposés l'an dernier", promet leur équipe Hyundai.

"Depuis le +Monte+, je me sens mieux de jour en jour, assure aussi le champion du monde en titre, dont les accidents spectaculaires ont longtemps émaillé la carrière. Nous avons appris une bonne leçon et savons maintenant que, chaque fois que nous pilotons sur une nouvelle section, nous devons plus que jamais nous concentrer."

Le binôme, qui a abandonné et n'a donc marqué aucun point lors du premier rallye de 2020, aura à coeur de ne pas se laisser plus distancer au classement des pilotes par Thierry Neuville et Sébastien Ogier.

Le Belge de Hyundai, vainqueur pour la première fois au Monte-Carlo cette année, mène la danse avec 30 points, huit longueurs devant le Français de Toyota.

Pour l'anecdote, après Sébastien Loeb qui leur a ouvert la voie en 2004, Ogier en 2013, 2015 et 2016, Neuville en 2018 et Tänak en 2019 sont les seuls pilotes non-nordiques à s'être imposés en Suède !

- Manque de neige et de glace -

Pour les équipages, l'état des routes fait figure de grande inconnue. La neige et la glace manquent en effet, la faute à une météo anormalement douce qui a longtemps menacé la tenue de l'épreuve, confirmée le 4 février seulement.

L'asphalte habituellement glacé a laissé place à de la terre sur de nombreux endroits du parcours, ne facilitant pas l'adhérence des pneus cloutés sur un sol à découvert.

"Je ne suis pas pour rouler dans de telles conditions", tempête d'ailleurs Neuville mercredi. "Le danger, c'est de perdre les clous après quelques kilomètres et de se retrouver à des endroits avec des traces de neige", explique-t-il.

Ogier, qui s'élancera en deuxième position derrière le Belge vendredi, tente lui de faire bonne figure: "Les conditions ont l'air d'être plutôt favorables à ceux qui partent devant (...), mais on va dans l'inconnu ce week-end."

"Cela va être un gros challenge que de passer au travers sans faire d'erreur", prédit-il.

- Parcours raccourci -

En l'état, le parcours de l'édition 2020 du Rallye de Suède ne comporte plus que dix spéciales au lieu de 19, soit 169,74 km chronométrés au lieu de 300, autour de Torsby (centre-ouest de la Suède).

La même boucle de trois spéciales entre la Suède et la Norvège voisine est au programme des deux premiers jours vendredi et samedi, suivie à chaque fois d'un sprint de 2,8 km. L'une d'elles (Nyckelvattnet, ES4/7) est inédite, une autre (Finnskogen, ES3/6) est au menu pour la première fois depuis 2012.

Dimanche, une dernière ES sera parcourue à deux reprises, la seconde, la Power Stage, offrant des points bonus au classement des pilotes.

A noter enfin chez Hyundai, la présence dans la troisième voiture de l'Irlandais Craig Breen en lieu et place du Français Sébastien Loeb, l'équipe et ce dernier ayant estimé qu'il n'était pas en position de ramener le maximum de points dans la lutte pour le titre chez les constructeurs.

Loeb a pris une décevante sixième place lors du Monte-Carlo. Deuxième en Suède en 2018 avec Citroën, Breen a lui disputé deux manches avec la marque sud-coréenne l'an passé (7e en Finlande et 8e en Grande-Bretagne).

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