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Une haie d'honneur de fumigènes: l'incroyable arrivée du car de l'Atlético Madrid avant le choc contre Liverpool

Mané, Salah, Firmino, muselés: le trio d'attaque de feu de Liverpool, le tenant du titre archi-favori, a été réduit au silence mardi soir à Madrid en 8e de finale aller de la Ligue des champions par l'Atlético (1-0).

Dans ce même stade Wanda-Metropolitano où ils avaient conquis leur titre européen le 1er juin dernier contre Tottenham (2-0), les Reds sont restés muets mardi, et ont buté sur l'étanche rideau madrilène après l'ouverture du score rapide et efficace de Saul Niguez (4e).

Mais où est passé le jeu de Liverpool ? Alors que Diego Simeone, l'entraîneur des Colchoneros, a confessé lui-même "admirer" le jeu des Anglais lundi, c'est bien son équipe, en grosse difficulté depuis le début de l'année, qui s'est hissée au niveau des champions en titre pour aborder le match retour avec un but d'avance... et une cage maintenue inviolée.

La "MSF", le trio d'attaque des Reds qui fait trembler toute l'Europe, auteur de 44 buts depuis le début de saison, soit six de plus que l'équipe de l'Atlético toute entière (38), s'est montrée totalement impuissante mardi, maîtrisée par le bloc "rojiblanco" mené par un Felipe à la hauteur de l'événement... et qui n'a rien eu à envier au meilleur défenseur du monde Virgil van Dijk.

"Jouer contre l'Atlético est une des choses les plus difficiles de la vie", lançait le technicien allemand du club anglais Jürgen Klopp lundi en conférence de presse, et le match lui a donné raison: tout au long de la première période, ses joueurs, immobiles, ont multiplié les passes latérales, en mode essuie-glace, sans parvenir à casser les lignes. Ce qui leur a valu quelques sifflets appuyés du Wanda-Metropolitano.

Mais avec aucune frappe cadrée et un Mohamed Salah imprécis de la tête (52) aux pieds (35e), les Reds se sont dirigés tout droit vers leur 4e défaite de la saison, la deuxième en C1 après celle contre Naples en phase de poules (2-0).

La renaissance de l'Atlético 

Pour l'"Atléti", c'est tout le contraire: hargneux et volontaires, motivés par le bruyant accueil de leurs supporters, les Madrilènes se sont montrés ultra-réalistes en attaque.

Réputés pour leur jeu agressif qu'ils ont bien assumé mardi, mais aussi pour leurs grosses carences offensives cette saison, les hommes de Diego Simeone, survolté lui aussi, se sont procuré les premières occasions du match (Morata 3e, Lemar 34e) et ont marqué très tôt, dès la 4e minute, sur un ballon traînant dans la surface après un corner de Koke propulsé dans les filets par Saul Niguez.

Et après une telle entame, l'issue ne pouvait être autre: l'Atlético Madrid n'a jamais perdu un match de Ligue des champions où il a marqué un but dans les 20 première minutes, avec 17 victoires et 2 nuls en 19 matches.

L'Atlético, en crise il y a encore quelques semaines avec une attaque en berne, une infirmerie pleine, des résultats décevants et un entraîneur menacé, semblait sur un nuage mardi soir.

Les coéquipiers de Jan Oblak, qui a gagné le duel des gardiens d'exception qui l'opposait à Alisson Becker mardi, aborderont la suite avec une envie démultipliée, la Ligue des champions étant la seule compétition à laquelle il peuvent encore s'accrocher pour sauver leur saison.

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