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Ligue des champions: Jan Oblak tient l'Atlético Madrid entre ses gants face à l'armada offensive de Liverpool

Le gardien de but slovène, capitaine exemplaire d'un navire ballotté depuis le début de saison, tentera encore de sauver les Colchoneros en 8e de finale retour de Ligue des champions mercredi chez le tenant Liverpool (21h00).

Le grand soir ? Après l'exploit du match aller, où l'Atlético s'est imposé 1-0 face au champion d'Europe en titre à Madrid, Oblak sera-t-il capable de garder sa cage inviolée et de contenir encore le trident d'attaque Sadio Mané - Mohamed Salah - Roberto Firmino ?

Encore une fois, tout le club "colchonero" s'en remet à son gardien pour sauver sa saison. Alors que les Madrilènes sont trop loin en championnat (5es à 13 points du leader Barcelone, 58 pts), éliminés en Coupe du Roi et en Supercoupe d'Espagne, la Ligue des champions est la seule compétition où les hommes de Diego Simeone ont encore quelque chose à espérer.

Et Jan Oblak (27 ans, 28 buts encaissés en 38 matches cette saison à l'Atlético) peut bien être l'homme de la situation.

Oblak, le cache-misère

Quatrième du trophée Lev Yachine 2019 (qui récompense le meilleur gardien du monde) derrière le Brésilien Alisson Becker, vainqueur de la première édition de ce trophée mais blessé à une hanche pour la réception des Madrilènes, le Slovène s'est souvent montré décisif dans les grands rendez-vous.

Il a été un peu le cache-misère de l'Atlético cette saison, en réussissant 16 matches sans encaisser de but et en maintenant l'arrière-garde de l'Atlético aux sommets (2e défense de Liga avec 21 buts encaissés, derrière les 19 encaissée par le Real Madrid)... malgré le manque criant de buts.

En 2016, lors de la dernière grande campagne européenne des Colchoneros (ils avaient été défaits en finale par le Real Madrid de Zinédine Zidane, 1-1, 5-3 t.a.b.), Oblak avait été capable de faire taire le surpuissant Bayern de Pep Guardiola et un autre légendaire trio d'attaque, la "MSN" (Lionel Messi, Luis Suarez, Neymar) du Barça, le 13 avril 2016 (2-0) en quart de finale retour de Ligue des champions.

Capital, mais pas assez: au palmarès du portier, il manque encore la "Coupe aux grandes oreilles", alors que l'Atlético a atteint trois fois la finale de la C1 (1974, 2014, 2016) sans jamais la remporter.

"Ne pas y penser" 

Personne en Europe n'a été capable de faire tomber ce Liverpool lors des deux dernières Ligues des champions en double confrontation éliminatoire. Encore moins dans son antre d'Anfield, où les Reds assurent une moyenne de 2,3 buts marqués par match en neuf rencontres de Ligue des champions depuis deux ans.

Et son homologue du Barça Marc-André ter Stegen en sait quelque chose: en mai 2019, après le 3-0 des Catalans en demi-finale aller, le portier allemand avait encaissé quatre buts au match retour en Angleterre (doublés de Divock Origi et de Georginio Wijnaldum).

"Oui, c'est vrai que nous allons affronter un grand gardien, mais surtout une équipe", disait Oblak en conférence de presse à la veille du match aller. "Il ne faut pas penser à ce qu'il pourrait arriver si on arrivait à garder notre cage inviolée. Chaque match où on ne prend pas de but est bon à prendre", avait-il ajouté.

Alors Oblak sera-t-il capable de renouveler la prouesse du match aller mercredi, pour sa première à Anfield ? Ce sera là son seul objectif. Dans un des rares stades de C1 encore ouverts au public sur fond d'épidémie de coronavirus, à lui de garder sa cage à huis clos.

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