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Planning, reports, contrats: l'énorme coup de pression des clubs belges à la Pro League

Une majeure partie des clubs professionnels belges ont demandé à la Pro League de prendre une décision rapide concernant la suite de la compétition de football. Ils l'ont fait dans une lettre ouverte adressée au président, au CEO et Conseil d'Administration de la Pro League envoyée par David Meekers, le président Saint-Trond et "soutenue par presque trois quarts des membres de la Pro League".

Après la réunion de mercredi, le Conseil d'Administration de la Pro League a communiqué qu'il n'était pas encore opportun de prendre une décision. "Pour être honnête, nous, en tant que clubs, pensons que c'est vraiment le moment idéal et que le football doit faire preuve de leadership et, en tant que tel, prendre une décision le plus tôt possible", peut-on lire dans la lettre ouverte. "Vous avez été mandatés par l'Assemblée Générale, dans laquelle les 24 clubs professionnels sont représentés, de prendre des décisions au nom de tous les clubs, grands et petits, dans l'intérêt du football belge. Nous vous demandons de prendre cette responsabilité. Sinon, nous nous sentirons obligés de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour prendre les décisions nécessaires pour le football belge mais aussi pour la santé publique."

"Le sport a un rôle social énorme à jouer et le football, en tant que sport le plus important, y a une fonction exemplaire absolue. Nous voyons que des mesures vigoureuses ont été mises en place au niveau international et des décisions importantes ont déjà été prises. L'EURO, les Jeux Olympiques, les classiques du cyclisme, Roland Garros, ... ne sont que quelques événements sportifs majeurs qui ont déjà été annulés ou reportés." "Aujourd'hui, le focus dans notre société n'est pas sur le football professionnel. On ne parle pas de 4-4-2, 4-3-3, VAR ou hors-jeu. Le coronavirus domine nos vies. Le monde entier tel que nous le connaissions a été touché et avant de pouvoir recommencer le football professionnel, d'autres mesures doivent d'abord être prises par le gouvernement. Le professeur Van Ranst l'a également annoncé cette semaine : notre vie normale devra recommencer en phases et la réadmission de grands événements publics, y compris le football, est probablement l'une des dernières mesures qui seront prises."

Un autre problème pour les clubs est le fait que de nombreux joueurs voient leur contrat se terminer le 30 juin. Au moins quatre clubs peuvent difficilement signer des joueurs car ils ne savent pas dans quelle division ils joueront la saison prochaine. "Tandis que de nombreux autres clubs y travaillent déjà. D'une part, ce n'est pas correct pour les personnes concernées, mais ce n'est pas non plus correct d'un point de vue concurrentiel. Les joueurs étrangers veulent également rentrer chez eux auprès de leur famille et leurs proches. "Comment gérez-vous cela en tant que club ? Allez-vous les laisser rentrer chez eux ? De nombreux pays ferment leurs portes pour contenir la propagation du virus. Quand peuvent-ils revenir ? Si nous attendons longtemps avant de prendre une décision, ils ne pourront peut-être même pas revenir et ils seront isolés de leurs proches pendant des mois."

Les clubs ont encore des coûts durant cette période sans le moindre revenu. "Jouer ne générera que des coûts supplémentaires, mais aucun revenu supplémentaire. En prenant une décision rapide, on aura également le temps de trouver des solutions. Il ne faut pas se faire d'illusions, cette saison il n'y aura plus de football dans un stade rempli de supporters. Tant que le virus n'est pas complètement éradiqué, cela représenterait un risque inutile pour la population. Mais l'alternative, jouer au foot à huis clos est-elle une bonne idée à court terme? Un match de football dans une occupation minimale mobilise rapidement une centaine de personnes et tout le monde ne pourra pas rester à 1,5 m l'un de l'autre. "Quelques clubs ont encore un grand intérêt, que ce soit une place en compétition européenne, une meilleure place en compétition européenne, éviter une relégation, une promotion. Mais de nombreux clubs n'ont plus rien à gagner ou à perdre, surtout maintenant qu'il est clair que les play-offs ne sont plus réalisables. Il est largement reconnu que les supporters sont le 12e homme du football. Certains clubs devront également terminer des matchs capitaux avec un homme de moins."

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