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Vendée Globe: Dalin voit enfin un albatros, le "Boss" est de retour!

Signe des mers du sud, un albatros est venu flirter avec le bateau du leader du Vendée Globe, Charlie Dalin, qui n'en peut plus de cette trop longue descente de l'Atlantique, jeudi, alors qu'un autre favori, Alex Thomson, revient dans le jeu après une avarie.

"Compliquée cette nuit (mercredi à jeudi)... Pas beaucoup de vent, le vent qui change de direction en permanence", a soufflé Dalin jeudi matin dans une vidéo.

Le Normand de 36 ans reste néanmoins toujours en tête de la course, une position qu'il a prise lundi au petit matin et qu'il conserve malgré un jeu épuisant pour attraper le moindre souffle de vent en évitant de se faire prendre par un front anticyclonique menaçant.

Le skipper, à bord de son bateau de toute dernière génération (Apivia), poursuit sa descente de l'Atlantique Sud en contournant l'anticyclone de Sainte-Hélène et se désespère de rejoindre enfin, pour la première fois de sa vie, les mers du sud.

Mais il n'en est plus très loin - encore deux ou trois jours de navigation - et mercredi soir il a reçu un bel indicateur.

"Le point positif c'est qu'hier soir (mercredi) j'ai vu mon premier albatros, c'était le signe que malgré tout ça le sud approchait", s'est-il réconforté.

Derrière lui, Thomas Ruyant (LinkedOut) reste son dauphin, malgré l'importante fissure dans l'un de ses foils, ces appendices latéraux qui permettent aux bateaux de dernière génération de filer à vive allure, en s'élevant au dessus des flots.

- Thomson tout sourire -

Ruyant ne pourra plus aller aussi vite. Jeudi, au classement de 18h00 françaises (17h00 GMT), il était encore deuxième, à 139 milles nautiques (environ 267 km) de Dalin, devant Jean Le Cam et son bateau vieux de 13 ans - et sans foil (Yes We Cam!) - qui se trouve à 232 nm (429 km) de lui.

Lors de la dernière édition (2016/2017), Thomson (Hugo Boss) avait cassé l'un de ses deux foils très tôt dans la course, mais avait quand même terminé deuxième.

Cette année, le Gallois est revenu avec un bateau flambant neuf et très 'high tech' mais un problème structurel l'a obligé le week-end dernier à lâcher sa place de leader. Depuis lundi, Thomson répare. Et mercredi soir, en s'activant énergiquement sur un winch, il a crié haut et fort que "the Boss is back !" (le Boss est de retour!).

"Les réparations sont terminées. C'est un événement important pour moi. Cela m'a pris beaucoup plus de temps que je ne l'avais imaginé. Et j'ai terminé juste au bon moment. La brise est revenue, le bateau avance rapidement", a lancé Thomson, tout sourire, dans une vidéo.

"C'est la première fois que je dépasse les 20 nœuds (37 km/h) depuis samedi matin. Je me sens bien. Je peux désormais me concentrer de nouveau sur la course, à la poursuite des premiers. J'ai hâte !", s'est réjoui le skipper qui participe à son cinquième Vendée Globe.

Sur les 32 navigateurs encore en course (pour 33 partants), deux marins sont encore dans l'hémisphère nord: le Japonais Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One) et Jérémie Beyou (Charal), qui accuse neuf jours de retard sur la tête de flotte après avoir dû revenir aux Sables d'Olonne en raison de plusieurs avaries.

"Tout le monde est loin, il n'y a pas de compétition si ce n'est de faire avancer le bateau au mieux", a dit Beyou.

Au 18e jour de course, il n'y a eu qu'un seul abandon, celui de Nicolas Troussel (Corum L'Epargne) après un démâtage le 16 novembre au large du Cap-Vert.

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