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C1: le PSG joue son avenir, Frappart écrit l'histoire

Acculé, le Paris SG joue son destin contre Manchester United et Edinson Cavani, son ex-buteur, mercredi (21h00) à Old Trafford, où un échec l'éloignerait des huitièmes de finale de Ligue des champions, une compétition dont l'arbitre française Stéphanie Frappart s'apprête à écrire une page d'histoire.

Encore deux "finales" à gagner. S'il a accompli une partie du chemin qui le sépare de la qualification en battant le RB Leipzig mardi dernier (1-0), le PSG est encore loin d'être arrivé.

Le vice-champion d'Europe doit réussir le carton plein, ou alors faire mieux que le club allemand lors des deux dernières journées, pour s'assurer de ce ticket qui demeure le minimum au vu de ses grandes ambitions.

Il a même une chance de se qualifier dès ce soir, comme le rappelle L'Equipe, s'il bat MU avec deux buts d'écart ou alors en marquant au moins trois buts, et que, plus tôt (18h55), Leipzig fait match nul au Basaksehir Istanbul.

Les Parisiens (6 pts) restent maîtres de leur destin, mais le cas contraire, un revers chez le leader du groupe (9 pts), couplé à un succès des Saxons (6 pts) en Turquie (3 pts), mettrait en péril leurs chances de finir à l'un des deux premières places qualificatives.

Une élimination dès la phase de groupes, du jamais vu sous l'ère qatarienne initiée en 2011, serait un accident à la fois sportif et financier pour le club, qui a disputé cet été sa première finale de C1 (perdue 1-0 contre le Bayern).

"Gare au Frexit", écrit mercredi matin le quotidien Le Parisien, en évoquant le sort d'une équipe "boiteuse, mais pas à terre".

Avant d'aller défier les "Red Devils", le spectre du scénario noir s'ajoute aux inquiétudes du moment, liées à la piètre qualité de jeu affichée depuis le retour de la trêve internationale de novembre.

- Le PSG "à 150%" -

"On a passé des moments difficiles, mais il faut oublier tout ça. On a une +finale+ à jouer, il faut être à 150%. Il faut jouer avec de la personnalité, sans peur", a expliqué le milieu Marco Verratti.

Le retour du métronome italien, absent à l'aller, offre une bonne raison d'espérer à l'entraîneur Thomas Tuchel avant "un des plus grands challenges au monde" à Old Trafford, comme il l'a appelé.

En face, Manchester United, qui n'a besoin que d'un point pour se qualifier, reste sur deux démonstrations offensives à domicile en C1 (5-0, 4-1), porté par ses cadres Marcus Rashford et Bruno Fernandes.

Quand ces deux-là ne rayonnent pas, Cavani peut surgir: l'Uruguayen a réussi, dimanche à Southampton (3-2), un doublé et une passe décisive qui rappellent que le "Matador" n'a rien perdu de sa grinta avant de retrouver le club qu'il a quitté cet été après huit années prolifiques.

- Rennes en "mission" C3 -

"Il n'a pas besoin de nous montrer sa qualité", a glissé Tuchel à l'intention du meilleur buteur de l'histoire du PSG (200 buts).

"Il est prêt à jouer. Je sais que (jouer face à son ancien club) ça lui donnera de l'énergie", a répondu l'entraîneur mancunien Ole Gunnar Solskjaer.

Avec un seul point pris en quatre journées, Rennes a pour sa part déjà dit adieu aux 8es d'une compétition qu'il découvre cette saison.

Mais un succès chez les Russes de Krasnodar mercredi (18h55), devant les 10.000 spectateurs autorisés, lui permettra de retrouver la Ligue Europa, une compétition dans laquelle les Bretons s'étaient révélés en 2019, avec un 8e de finale contre Arsenal.

"Je ne sais pas quel sera le résultat mais je suis convaincu que les joueurs seront investis d'une mission", a assuré l'entraîneur Julien Stéphan.

La soirée sera particulière aussi pour Stéphanie Frappart, l'arbitre francilienne qui va diriger Juventus-Dynamo Kiev. C'est la première fois qu'une femme sera au sifflet d'un match de la plus prestigieuse compétition masculine de clubs.

"C'est un pas en avant. On est content qu'il n'existe plus cette différence entre hommes et femmes et de pouvoir en faire l'expérience", s'est réjoui Andrea Pirlo, l'entraîneur turinois, au micro de Sky Sport.

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