Accueil Sport

Double commission et sociétés obscures: les dessous du transfert de Youri Tielemans à Monaco

Dans le cadre des Football Leaks, un consortium de médias européens se penche sur ces affaires et se charge de les sortir au grand jour. En Belgique, nos confrères du journal Le Soir et De Standaard font partie de ce consortium.

Ce matin, c’est sur le transfert de Youri Tielemans d’Anderlecht vers Monaco en 2017 que les lumières sont mises.

Le transfert ayant lieu lors de la période estivale de 2017, les mois précédant le mercato ont été bien utilisés par Christophe Henrotay, l’agent du joueur. Le 14 mars 2017, Henrotay envoyait ce mail à Vadim Vasilyev afin de lancer les négociations.

"1,5 million d'euros nets par an. 150.000 euros de prime pour les qualifications en Ligue des champions. Bonus de 150.000 euros pour chaque saison où il commence au moins 35 matchs. Indemnité de logement. Commission pour l’agent : 1,5 million d'euros à payer en trois ans. Ce sont les conditions souhaitées de Youri. Je propose d'en discuter ensemble."

Double commission

Pour la vente de son joueur, Anderlecht avait signé avec Christophe Henrotay un contrat stipulant que l’agent toucherait une commission de 1,8 millions d’euros si Tielemans était vendu pour 18 millions ou moins ou si finalement il restait au club. La commission monterait à 20% du transfert si Youri partait pour un montant supérieur à 18 millions d’euros.

En plus de son contrat avec le RSCA, Henrotay signe un arrangement avec l’AS Monaco. Le club monégasque s’engage à payer 1,5 millions à l’agent si le transfert ne dépasse pas les 25 millions.

Fort de ces deux contrats, Henrotay a tout intérêt à ce que le deal se fasse. Le transfert se fera finalement pour un montant de 25 millions, toutes les clauses sont remplies et contentent tout le monde. L’agent touchera donc les 20% promis par Anderlecht soit 5 millions ainsi que les 1,5 millions de Monaco.

Finalement c’est bien 26,2 millions que Monaco payera à Anderlecht. 6,2 millions (soit 23% du montant) iront à une société néerlandaise du nom de Tanguillo B.C. avec laquelle Henrotay semble n’avoir aucun lien.

La justice poursuit son enquête.

À lire aussi

Sélectionné pour vous