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Coup dur pour Philippe Gilbert, qui renonce au Tour des Flandres

Philippe Gilbert ne disputera pas le Tour des Flandres dimanche et a expliqué lundi prendre une pause pour se ressourcer, mentalement et physiquement. "Cela ne va pas du tout", a confié le coureur liégeois.

Après son Milan-Sanremo décevant, qu'il a teminé à la 72e place le 20 mars et ses abandons à l'E3 à Harelbeke le 26 mars et Gand-Wevelgem dimanche, le Remoucastrien, 38 ans, vainqueur du Tour des Flandres en 2017 "s'accorde le repos nécessaire, physiquement et mentalement. Gilbert espère être de nouveau là dans les classiques ardennaises. Mais ce n'est pas une certitude pour le moment", a communiqué son équipe Lotto Soudal.

"On a décidé avec l'équipe que j'allais prendre une période de repos maintenant parce que ça ne va pas du tout", a expliqué Philippe Gilbert dans le communiqué de son équipe. "Ça fait déjà quelques semaines que ça ne va pas. On a pris le temps d'analyser un peu tout ce qu'on pouvait analyser et la meilleure explication est que c'est un manque de fraicheur mental et physique. Je pense que c'est dû à tout le travail que j'ai effectué après ma chute dans le Tour de France de l'année passée. Je reste humain. J'ai fait beaucoup de travail, sans vraiment de repos parce que les semaines où je ne faisais pas de vélo, finalement je faisais beaucoup de travail chez le kiné ou les différents spécialistes. A l'époque Il y a eu un mauvais diagnostic du genou. On n'a pas réalisé la gravité de cette deuxième chute. Finalement elle était beaucoup plus grave de ce qu'on pensait. Peut-être j'aurais dû arrêter ma saison 2020 à ce moment-là".

Philippe Gilbert avait pourtant bien repris l'année 2021 en se préparant en France avec la classique La Marseillaise puis quelques beaux passages à l'Etoile de Bessèges et au Tour de la Provence. Il avait pris la 5e place du Circuit Het Nieuwsblad le 27 février, mais c'était déjà compliqué, avoue-t-il.

"Il faut savoir que le vendredi avant Milan-Sanremo, c'était le premier jour où je pédalais sans douleur au genou. Donc, ça fait onze jours aujourd'hui. C'est peut-être là aussi une explication. Le corps fait un genre de décompression après avoir vécu avec beaucoup douleur", a ajouté Philippe Gilbert de retour alors de Paris-Nice.

"Un élément aussi important, je crois, est que j'ai roulé beaucoup dans le froid cette année. Cela n'aide pas avec une blessure comme ça. Après analyse maintenant, je me rends compte qu'en stage avec l'équipe au mois de janvier, j'étais, je pense, encore au moins 20 ou 30% derrière la moyenne du groupe. J'ai eu alors une période de doute, surtout parce que je me mettais de la pression pour Milan-Sanremo, pour être prêt. Alors j'ai encore travaillé plus pour essayer de revenir. J'ai fait une grosse progression physique depuis ce stage-là, mais peut-être un peu trop rapide aussi. Et maintenant je le paie. Au Nieuwsblad, j'ai fait un beau résultat mais c'était plus à l'expérience qu'avec les jambes. Finalement cette saison je n'ai pas encore été une seule fois au top. Il est temps de couper et cela va me permettre de passer le pallier. J'arrive à un moment où je n'évolue plus. Je stagne et je n'arrive pas à passer un niveau supérieur. Normalement, chaque année après Tirreno ou après Paris-Nice je passe un niveau et je deviens plus fort. Ici je suis resté au même niveau. Quand on est à ce stade-là, le seul moyen de laisser le corps travailler naturellement, c'est de le reposer. A Paris-Nice, je n'ai pas eu un seul jour où j'avais les jambes pour faire le final. J'étais juste capable de suivre. Dans les courses belges, c'était chaque fois pareil. Aux environs du km 150, je commence à avoir mal aux jambes alors que normalement c'est là que je commence à pouvoir faire la différence avec les autres".

Philippe Gilbert décidera plus tard, en concertation avec l'équipe, s'il est envisageable de reprendre la compétition pour les classiques ardennaises, a ajouté de son côté Lotto Soudal.

"Mon idée est de faire 4 à 5 jours sans vélo et de reprendre l'entrainement. Les classiques ardennaises sont toujours possibles, mais c'est encore trop tôt de parler des choses précises. Je veux me sentir à 100 pour cent pour jouer un rôle dans les finales. C'est pour ça que je fais du sport", a conclu Philippe Gilbert.

La Flèche Wallonne est prévue le 21 avril et Liège-Bastogne-Liège le 25.

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