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Di Maria pète les plombs face à Manchester City: l'Argentin auteur d'un mauvais geste sur Fernandinho (vidéo)

Après cinq ans de quête, Pep Guardiola a enfin réussi à conduire Manchester City à sa toute première finale de Ligue des champions en battant le Paris SG (2-0), mardi, confirmant sa victoire de l'aller (2-1).

Un doublé de Riyad Mahrez (11e, 63e) concluant deux attaques éclairs, dans le plus pur style du théoricien catalan, malgré un terrain abîmé par la grêle, envoie les Sky Blues en finale, le 29 mai à Istanbul.

Plus d'un demi-siècle après sa seule finale européenne, la Coupe des Coupes 1970 gagnée contre les Polonais du Gornik Zabrze (2-1), City atteint enfin le sommet visé par ses propriétaires émiratis, aux commandes du club depuis 2008.

Sur le Bosphore, ils peuvent devenir la première puissance du Golfe à remporter la C1, après l'échec du PSG qatarien l'an dernier contre le Bayern Munich (1-0).

Le petit nouveau ira défier soit le glorieux ancien, le Real Madrid et ses 13 Coupes aux grandes oreilles, soit son aîné Chelsea, titré en 2012, pour une nouvelle finale 100% anglaise, deux ans après Liverpool-Tottenham (2-0).

Mauricio Pochettino, l'entraîneur du PSG, qui avait perdu cette finale avec les Spurs, a échoué à matérialiser la remontée héroïque dont avait besoin son équipe.

Réalisme, jeu de transition, solidarité... Les Anglais ont eux étalé tout ce qui a manqué à Paris, qui a montré une nervosité indigne de son rang de finaliste sortant.

Comme à l'aller, les hommes de Mauricio Pochettino ont terminé à dix, après le carton rouge d'Angel Di Maria (69e), pour une semelle volontaire sur Fernandinho. A Paris, Idrissa Gana Gueye avait été exclu pour un tacle sur Ilkay Gündogan.

Un très mauvais geste qui laisse une très mauvaise image à cette fin de parcours qui, jusque-là, était irréprochable, après les qualifications obtenues aux dépens du FC Barcelone et du Bayern Munich, tenant du titre.

Mbappé absent 

L'absence de Kylian Mbappé, meilleur buteur parisien (8 réalisations en C1) et diminué par une contracture au mollet droit, a pesé lourd sur une équipe qui, cette saison, avait toujours pu compter sur ses individualités pour dissimuler ses défaillances collectives.

Neymar, qui faisait de la C1 sa priorité, n'a pas joué pour deux, comme il le promettait. Le Brésilien a raté son match, en voulant trop faire la différence seul.

Remplaçant de "Kyky" au coup d'envoi, Mauro Icardi a traversé le match comme une ombre, sans n'avoir jamais tiré au but, jusqu'à sa sortie (62e).

A trois journées de la fin en Championnat de France, les Parisiens sont à un point du leader Lille, dont ils espèrent un faux pas. En Coupe, ils ont une demi-finale difficile à Montpellier, dans une semaine.

Leur réaction à cette élimination déterminera la couleur de leur bilan. Pochettino, éternel optimiste, a vu face à City des motifs de le rester.

Certes, les Anglais ont dégagé une sérénité qui tranchait avec la nervosité des Parisiens. Oui, City a montré une meilleure maîtrise collective que le PSG.

Mais les coéquipiers de Neymar ont eu leurs chances et s'ils sont éliminés, c'est aussi parce qu'ils n'ont pas su les saisir.

Doublé de Mahrez 

Paris va ruminer son manque de réalisme, quand Di Maria tire à côté (19e), alors que la cage était grande ouverte après une mauvaise relance mancunienne.

Trois minutes plus tôt, Marquinhos avait trouvé la barre transversale sur sa tête (16e).

Ces occasions gâchées entretiennent l'illusion que Paris n'était pas loin. Mais c'est oublier que City a marqué sur sa première occasion...

Manchester s'est facilité la tâche avec un but rapide de Riyad Mahrez (11e), à la conclusion d'un contre éclair initié par un magnifique dégagement du gardien Ederson.

Au retour des vestiaires, Manchester a tué la rencontre d'un contre assassin, initié par Phil Foden, dont le centre a trouvé Mahrez, tout seul.

Le natif de Sarcelles, déjà buteur à l'aller, a incarné la réalisme d'airain des Anglais, qui auraient pu alourdir le score, notamment par Foden (77e) au cours d'une fin de match en roue libre des Parisiens.

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