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Tuchel, Emery, Thiago Silva, Cavani: les rejetés du PSG en finale de la Ligue des champions et de l'Europa League

Thomas Tuchel et Thiago Silva en finale de la Ligue des champions avec Chelsea, Unai Emery (Villarreal) et Edinson Cavani (Manchester United) qualifiés pour celle de la Ligue Europa... Ils ont quitté le Paris Saint-Germain par la petite porte, mais aujourd'hui, ils visent un trophée européen.

"Je serai Parisien à vie", a lancé Thiago Silva en novembre 2019, dans un entretien au magazine France Football dont la "une" le montrait accoudé au comptoir d'un café, en train de siroter un expresso.

Détenteur d'un passeport français depuis deux ans, le défenseur brésilien s'est enraciné au PSG (2012-2020), où il figure dans le top 10 des joueurs comptant le plus d'apparitions (8e place, 315 matches).

"J'adore ce club, peut-être que je vais revenir, mais pas comme joueur", a-t-il glissé après la finale de C1 perdue contre le Bayern (1-0) en août, son dernier match avec les Rouge et Bleu.

Mais en attendant un éventuel retour, le "Monstro" (36 ans) doit encore digérer l'épisode de son départ, qui l'a laissé amer. Trop tôt, trop anonyme...

"La tristesse, c'est que je suis le capitaine qui a gagné le plus de titres avec le PSG et que j'ai une sortie par la porte de derrière", a-t-il regretté au micro de Canal+ en décembre.

Aujourd'hui, il rappelle qu'il n'a rien perdu de ses qualités avec les "Blues", dont il orchestre la très solide défense qui n'a laissé aucune chance au Real Madrid en demi-finale de C1 (1-1, 2-0).

En finale, il va retrouver Manchester City, tombeur du... PSG au tour précédent (2-1, 2-0).

Tuchel, la revanche du grand blond

Pour l'entraîneur Thomas Tuchel, la rupture avec le PSG a été la plus précipitée: après deux ans et demi de services, cela s'est fait le 23 décembre, en tête-à-tête avec le directeur sportif Leonardo.

"Professionnellement, j'ai passé un Noël de merde, mais je pense que j'ai eu le meilleur cadeau", en a-t-il rigolé à la radio anglaise.

Depuis qu'il a traversé la Manche, le technicien souabe ne quitte plus son sourire. Il a réussi ses débuts avec Chelsea, qui n'a perdu que deux fois en 24 rencontres depuis son arrivée mi-janvier.

Défense compacte, mentalité... la patte de l'Allemand est déjà visible, quand son successeur à Paris Mauricio Pochettino demande du temps pour apposer sa griffe.

Premier entraîneur à connaître deux finales de C1 consécutives dans deux clubs différents, Tuchel "n'a rien contre Paris", a-t-il assuré à RMC Sport.

Cavani marque toujours

Comme Thiago Silva, Edinson Cavani n'a pas connu l'été dernier le départ que son statut de meilleur buteur de l'histoire du PSG (200 buts) lui octroyait.

Pis, il a quitté la capitale dès juin, sans avoir prolongé pour le "Final 8" de C1. La direction a préféré miser sur Mauro Icardi, plus jeune (28 ans contre 34).

Un an plus tard, la méforme chronique de l'Argentin, qui pourrait quitter Paris au prochain mercato, tranche avec la réussite de l'Uruguayen avec Manchester United.

Le "Matador" a marqué un doublé à l'aller (6-2) comme au retour (2-3) pour éliminer la Roma et se qualifier pour la finale de la Ligue Europa.

Avec 14 buts toutes compétitions confondues, il affiche un meilleur rendement que son successeur (12).

"Il est plus qu'un qu'un renard des surfaces et un bon buteur. Il joue depuis si longtemps qu'il dégage énormément de sang-froid et de calme", a expliqué son entraîneur Ole Gunnar Solskjaer, qui veut voir rester Cavani, qui n'a signé que pour une saison (plus une en option).

Emery est toujours l'homme de la C3

En finale à Gdansk, Cavani va retrouver son ancien entraîneur au PSG (2016-18) Unai Emery.

Trois fois vainqueur de la C3 avec Séville (2014, 2015, 2016), le Basque a atteint deux autres finales depuis qu'il a quitté Paris, avec Arsenal (2019, défaite), et donc Villarreal aujourd'hui.

Dans la capitale française, il restera comme l'un des hommes de la "remontada" subie en 2017 face au FC Barcelone (4-0, 1-6).

Mais Emery est un coriace, lui qui vient d'éliminer son ancien club Arsenal (2-1, 0-0). "C'est une revanche sportive", a-t-il déclaré. "Je commence à l'aimer (cette compétition)."

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