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C1: "Ça va être palpitant"... Avant la finale, les fans anglais investissent Porto

A la veille de la finale 100% anglaise de la Ligue des champions, les supporters de Chelsea et Manchester City ont afflué par centaines vendredi vers le centre de Porto, dans le nord du Portugal, où ils attendaient la rencontre avec impatience en profitant des quais ensoleillés.

Sur la principale avenue du centre-ville, où a été installée une grande réplique gonflable de la "Coupe aux grandes oreilles", Robert Woods arborait jeudi une casquette truffée de pin's aux couleurs de Chelsea.

Malgré un handicap qui l'oblige à se déplacer en scooter adapté, il ne voulait pas rater l'évènement: "J'ai eu de la chance car je n'ai pas eu à payer le billet, même s'il m'a été plus difficile de venir à Porto que si la rencontre se déroulait à Londres".

"Maintenant que je suis ici, j'espère que nous allons gagner 3-1", assène ce supporter de 74 ans, qui accompagne son équipe depuis 1953 et était présent en 2012 à Munich, quand les Londoniens ont gagné leur première C1.

Comme lui, quelques supporters anglais ont choisi de venir à Porto plusieurs jours avant la finale pour profiter de la ville, alors que le Portugal a rouvert ses frontières aux touristes du Royaume-Uni et de l'Union européenne depuis deux semaines.

- La "saveur" du football -

C'est le cas de John Allen, employé municipal de 57 ans à Bury, dans le Grand Manchester, qui salue le retour du public, sans lequel "le football n'a aucune saveur", pour cette finale entre clubs anglais.

Ben Green s'attend à "la plus grande nuit de l'histoire du club", témoigne ce supporter de Manchester City de 26 ans, empoignant un drapeau à l'effigie du milieu Phil Foden.

"C'est la première fois que je vais voir un match en Europe, ça va être palpitant et j'espère repartir avec le trophée", déclare de son côté Dylan Stadler, supporter de Chelsea du même âge, venu spécialement du Cap, en Afrique du Sud, avec trois autres amis.

Avec l'aval des autorités portugaises, l'UEFA a prévu la présence de 16.500 supporters dans les tribunes du stade du Dragon, soit un tiers de sa capacité. Chacun des clubs a eu droit à 6.000 billets, et 1.700 entrées ont été mises en vente au public en général.

Le gouvernement portugais avait indiqué que les supporters anglais n'auraient pas de contact avec la population locale, mais ceux qui sont arrivés à l'avance pouvaient en réalité circuler librement.

Samedi, quelque 80 vols charters doivent transporter le gros des fans au Portugal. Environ 180 autocars ont ensuite été prévus pour acheminer ces fans de l'aéroport vers le stade du Dragon.

- "Je me fiche du Covid" -

Et, pour les supporters anglais sans billet, deux "fan zones" seront installées en ville, avec une capacité maximale de 6.000 personnes chacune et où il sera possible de consommer de l'alcool. L'une sera réservée aux fans de Chelsea et l'autre à ceux de City. Leur accès sera limité aux porteurs d'un test PCR ou antigénique au Covid-19 négatif.

Vendredi en fin d'après-midi, dans les terrasses bondées du quartier de Ribeira, situé au bord du Douro, la plupart des supporters ne respectait pas les gestes barrières ni le port du masque.

Massés sur les quais étroits, ils ont entonné les chants de leur club et allumé des fumigènes. Certains, éméchés, torses nus et la peau rougie par le soleil, toisaient la police portugaise, présente en nombre mais qui semblait vouloir s'en tenir à une "approche pédagogique".

"Je veux que City l'emporte et que ce soit l'un des plus beaux moments de ma vie (...) Je me fiche du Covid-19. J'ai été vacciné au début du mois et maintenant je fais ce que je veux", a confié au milieu de la foule, compacte et sans masque, Matt Jones, 31 ans.

La veille au soir, à la fermeture des bars de cette zone, quelques heurts avaient fini par éclater entre supporters et forces de l'ordre.

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