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F1: Hamilton et Mercedes en quête de rachat en Azerbaïdjan

Après un Grand Prix de Monaco indigne de septuples champions du monde, Lewis Hamilton et son écurie Mercedes ont à coeur de "faire plus" en Azerbaïdjan, 6e manche de la saison de Formule 1, dans les rues de Bakou ce week-end.

En Principauté il y a deux semaines, le Britannique n'a pu faire mieux que 7e des qualifications et de la course et son équipier Valtteri Bottas a abandonné après une mésaventure dans les stands.

Un écrou fixant une de ses roues s'est cassé alors qu'on essayait d'en changer le pneu. Résultat: il aura fallu 43 heures pour enlever la roue récalcitrante, soit le "pit stop" le plus long de l'histoire de la F1 !

L'écurie allemande cultive les records depuis 2014 mais elle se serait bien passée de celui-ci...

- "Revenir pour faire plus" -

"Des week-ends comme Monaco vous donnent envie de revenir pour faire plus", assure le patron Toto Wolff. "Le lundi matin, j'ai retrouvé la même énergie que lorsque nous sommes rentrés des essais de Bahreïn (où Mercedes avait été dominée par Red Bull, ndlr) et ça me fait plaisir. Nous avons disséqué le week-end, nous nous sommes posé les questions difficiles et avons tiré quelques leçons cruciales."

Après les essais de pré-saison, il n'avait fallu qu'une paire de courses à Wolff et aux siens pour rattraper leur retard sur Red Bull. Connaissant la machine de guerre qu'est Mercedes, il y a toutes les raisons de penser que la débâcle monégasque ne se reproduira pas. Mais...

"Bakou a beau être un circuit urbain très différent de Monaco (avec une portion très rapide et propice aux dépassements, NDLR), il ne convient pas particulièrement aux caractéristiques de notre monoplace. Nous nous attendons donc à ce que les choses ne soient de nouveau pas simples pour nous", annonce Wolff.

Face à un Max Verstappen (Red Bull) vainqueur pour la première fois en Principauté -- une consécration en F1 -- mais aussi à des McLaren et des Ferrari suffisamment proches pour profiter de la moindre défaillance, "un point essentiel pour nous est d'exploiter toutes les opportunités sur ces circuits qui ne nous conviennent pas", termine l'Autrichien.

Vraies interrogations ou poker menteur ? Verstappen, pour sa part, dit s'attendre "à ce que Mercedes revienne fort" sur un tracé qui a jusque-là réussi aux Allemands, avec trois succès en quatre GP entre 2016 et 2019 (l'édition 2020 ayant été annulée à cause du Covid-19).

- "On chasse toute l'année" -

A Bakou (qui se prépare à accueillir quatre matches de l'Euro de football qui débute le 11 juin), le Néerlandais n'est jamais monté sur le podium, "donc il est temps de changer ça". Idéalement de la même manière qu'à Monaco, où il ne s'était jamais classé dans le Top 3 avant de s'imposer en mai.

"On va essayer d'avoir la même approche pour le même résultat", promet l'intéressé, qui mène pour la première fois le championnat du monde.

Ce statut de "chassé" ne va pas changer son attitude, pas plus que celle d'Hamilton en position de "chasseur". "On chasse toute l'année, qu'on soit devant ou derrière, pour gagner des courses et le championnat, balaye le Britannique. Ca ne change pas grand chose pour moi."

Le premier quart de la saison 2021 offre des affrontements très relevés aux avant-postes, comme en témoignent les classements du championnat du monde (chez les pilotes, Verstappen devance Hamilton pour quatre points et, chez les constructeurs, Red Bull mène Mercedes d'une longueur). Ce devrait être encore le cas à Bakou.

Et ça n'est pas la seule raison d'espérer du bon spectacle. Le GP d'Azerbaïdjan, disputé cette année à huis clos, nous a habitués à des surprises sur les podiums: le Mexicain Sergio Pérez 3e pour Force India en 2016 et 2018 ou encore le Canadien Lance Stroll 3e pour Williams en 2017. Qui sera le prochain ?

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