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Rallye du Kenya: Ogier et Toyota, des leaders en terre inconnue

C'est le grand retour du Safari au calendrier mondial et il y a du changement: l'appellation -Rallye du Kenya- et surtout le parcours: 320 km chronométrés, 18 spéciales; mais le favori est toujours le même, Sébastien Ogier.

En 2002, la dernière édition en Mondial avait été remportée par le regretté Colin McRae dans une Ford Focus. Au bout d'un véritable rallye-raid, connu pour ses spéciales de 100 ou 200 km courues au milieu des animaux sauvages, sur des routes ouvertes au public.

Quelque chose d'inimaginable aujourd'hui, alors que la FIA fait tout ce qu'elle peut pour réduire le nombre d'accidents de la route, notamment en Afrique, grâce à de nombreuses campagnes d'information et de sensibilisation.

Pour cette 6e manche de la saison en WRC, le format est proche de ce qui se pratique en Europe, mais le paysage est bien différent. Il est surtout inédit pour les candidats à la victoire, alors que quelques locaux tenteront de briller à domicile.

"C'est un défi, c'est certain", a dit Ogier mercredi en visio-conférence de presse. "Mais c'est surtout un pays incroyable, autant par la nature que par les gens. Nous sommes très bien accueillis, les gens sont très heureux de voir revenir le rallye et de l'organiser".

"Le plus gros défi pour moi sera de trouver le bon rythme, pour réussir à aller vite à certains endroits et pour survivre dans les portions plus délicates. Je suis content de la voiture, le +shakedown+ était très représentatif", a ajouté le septuple champion du monde, auteur du meilleur chrono de cette dernière séance d'essai.

"Je me sens prêt, mais est-ce qu'on peut vraiment être prêt pour un tel rallye, je ne sais pas", a ajouté le natif des Hautes-Alpes, qui n'a jamais couru en Afrique.

- Ogier favori -

Ogier est le favori logique, car il mène le championnat avec 11 points d'avance sur son coéquipier Elfyn Evans et 29 sur Thierry Neuville (Hyundai). Il l'est aussi parce que Toyota mène la course au titre des constructeurs et vient de rafler quatre victoires en cinq rallyes.

Ces dernières semaines, Toyota comme Hyundai ont organisé des séances d'essai en Espagne, pour tester des nouvelles suspensions capables de résister à des conditions plus extrêmes que d'habitude.

Les reconnaissances ont permis aux pilotes de se faire une idée plus précise du parcours: "Je savais que ce serait très différent de ce qu'on connaît, c'et le cas", confirme Ogier. "Mais à la différence de la Turquie l'an dernier, on sait à peu près à quoi s'attendre au début de chaque spéciale".

"C'est très sec, donc on ne verra pas des photos de voitures traversant d'immenses flaques de boue, comme à la grande époque. On va avoir beaucoup de portions de fesh-fesh, car il n'a pas plu depuis longtemps, et on va récupérer beaucoup de sable et de poussière dans les voitures".

Son expérience énorme (161 rallyes depuis 2008, pour 52 victoires et 88 podiums) sera nécessaire, mais pas forcément suffisante: "En WRC, on a plutôt l'habitude de repousser nos limites le plus loin possible. Ici, il va surtout s'agir de survivre en évitant les soucis", résume le grand maître du WRC.

Neuville aussi a un gros vécu en WRC (122 rallyes, 13 victoires, 47 podiums): "Il va falloir éviter les gros trous, ne pas abîmer la voiture, quitte à ralentir très fort à certains endroits. Ce sera le plus gros défi du WRC moderne, il va se passer beaucoup de choses...", prévoit le Belge.

Ca commencera jeudi en début d'après-midi par une super-spéciale de 5 km à Kasarani, un quartier de Nairobi. Tout est possible, comme avant, à l'époque du grand Colin McRae.

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