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JO-2020/Triathlon: une première pour Duffy et Periault, sous le déluge

Disputé par moments dans des conditions dantesques et sous des trombes d'eau, le triathlon dames des JO de Tokyo a accouché d'un scénario inédit mardi avec la première médaille d'or de l'histoire des Bermudes remportée par Flora Duffy et le meilleur résultat d'une Française aux Jeux avec la 5e place de Léonie Periault.

L'arrivée sur la capitale japonaise de la tempête tropicale Nepartak a transformé la course en une épreuve de survie. A ce petit jeu, c'est Flora Duffy qui s'est montrée la plus adroite, complétant à 33 ans son palmarès par le seul grand titre qui manquait encore à sa riche collection.

Cette spécialiste de triathlon cross et des longues distances, également double championne du monde en sprint (2016, 2017), a su déjouer les caprices de la météo pour ouvrir le compteur aux Jeux des Bermudes, petit archipel de l'Océan Atlantique de moins de 70.000 habitants, et lui offrir un 2e podium olympique, 45 ans après le bronze glané à Montréal par le boxeur Clarence Hill chez les poids lourds.

Il fallait avoir un sacré courage pour braver les pluies diluviennes, qui ont obligé les organisateurs à repousser d'un quart d'heure le départ de la course, prévu initialement à 6h30 du matin sur la base nautique d'Odaiba.

L'épreuve s'est ensuite tenue sous une alternance de précipitations et d'accalmie, rendant notamment la partie cyclisme de ce triathlon particulièrement délicate à négocier. Au total, vingt triathlètes n'ont pas réussi à rallier l'arrivée dont la Française Cassandre Beaugrand, qui a crevé après un peu plus de 5 km à vélo.

- "Tout est possible" -

Flora Duffy, aux avant-postes quasiment de bout en bout, est elle parvenue à s'extraire du groupe de tête lors de la course à pied, devançant la Britannique Georgia Taylor-Brown et l'Américaine Katie Zaferes.

"Cela a toujours été mon rêve de gagner aux Jeux et j'espère que mon succès va inspirer mon pays et montrer que tout est possible", a expliqué la lauréate du jour, originaire d'une petite île de 500 âmes.

Côté français, au lendemain de l'échec du double champion du monde Vincent Luis chez les hommes (13e), Léonie Periault (26 ans) a créé une petite sensation en terminant 5e.

"Cela prouve que j'avais ma place", a-t-elle déclaré. "Beaucoup de gens ont cru en moi et j'ai sorti la course qu'il fallait sortir au bon moment. C'était mon jour. On s'était préparé à des conditions chaudes mais au final il n'y a rien eu de tout cela. J'ai même eu froid au départ de la natation. Le vélo était en revanche un peu dangereux et j'ai eu peur."

De quoi faire le plein de confiance avant le relais mixte de samedi, une nouveauté aux JO et véritable chance de médaille d'or pour les Bleus, triples champions du monde.

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