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JO-2020: Bonnet en plein doute, le 100 m entre en piste

En difficulté depuis deux saisons, Charlotte Bonnet a calé dès les demi-finales olympiques du 200 m, la course sur laquelle elle a été sacrée championne d'Europe en 2018, et est apparue lasse, au point de s'interroger sur la suite de sa carrière, mardi à Tokyo.

"J'espère que ce ne sera pas mes derniers Jeux, a lâché Bonnet, encore attendue au départ du 100 m mercredi. Que j'irai à Paris pour ne pas finir là-dessus." En l'occurrence un 200 m nagé en 1 min 57 sec 35, treizième chrono seulement des demi-finales, et moins rapide que son temps en séries (1:56.88).

"Ca me rend triste de ne pas accéder à cette finale parce que c'était accessible", s'est-elle désolé. Forcément déçue, mais pas forcément surprise.

"Je savais que ce serait compliqué parce que j'ai eu une année super compliquée. Il n'y a pas eu une journée où ça a été facile, où j'ai pu ressortir d'un entraînement avec le sourire. Et toute l'année, que je sois préparée ou pas, j'ai fait les mêmes temps, dans les mêmes eaux", a retracé la Niçoise de 26 ans, que son entraîneur Fabrice Pellerin n'a pas accompagnée au Japon et qui a plafonné à 1 min 56 sec 55 cette saison.

En 2018, sa meilleure saison, couronnée par trois titres de championne d'Europe (200 m, 4x100 m et 4x100 m mixte), Bonnet avait cassé la barrière des 1 min 55 sec sur 200 m (1:54.95 précisément). Elle s'était aussi emparée du record de France du 100 m (52.74). Des chronos susceptibles de la faire changer de dimension.

- "De quoi j'ai envie ?" -

Mais depuis, elle court après sa meilleure forme. En 2019, une épaule douloureuse l'a freinée. En 2020, la pandémie de Covid-19 l'a privée de compétition pendant dix mois. Cette année, rien qu'empocher son sésame olympique a tourné au parcours du combattant. Et s'y est ajoutée la désillusion européenne de Budapest mi-mai, avec sa quatrième place.

De quoi a-t-elle envie aujourd'hui ? D'un "break pour me poser les bonnes questions. Savoir de quoi j'ai envie, où je veux aller et comment. Parce que ça a été deux années très, très longues et compliquées", répond la finaliste olympique 2016.

"J'étais déjà super contente de me qualifier pour les Jeux, c'est là que je me dis qu'il y a peut-être un souci: ça devrait être quelque chose de super simple à mon niveau...", remarque-t-elle.

Pas de finale non plus pour les jeunes Léon Marchand sur 200 m papillon et Cyrielle Duhamel sur 200 m 4 nages.

Au lendemain de la remontée fantastique de Titmus sur 400 m, au bout duquel elle a battu la reine des longues distances Katie Ledecky, la jeune Australienne (20 ans) a nagé le meilleur temps des demi-finales du 200 m (1:54.82), et l'Américaine le troisième chrono (1:55.34).

- Nouveaux visages -

Cette finale du 200 m ne sera que l'ouverture d'une journée marathon pour Ledecky, avec en plus la finale du 1500 m et les séries du 4x200 m.

En attendant, la troisième matinée des finales a fait la part belle à la jeunesse.

En tête, l'inattendue brasseuse américaine Lydia Jacoby, 17 ans et victorieuse du 100 m brasse (1:04.95), reléguant Lilly King, sa compatriote championne olympique sortante, à la troisième place.

"C'est fou, je nageais clairement pour une médaille, mais je ne m'attendais pas à l'or", s'est réjouie la nageuse de l'Alaska.

Sur 100 m dos, dont le record olympique est tombé quatre fois en deux jours, c'est l'Australienne Kaylee McKeown (20 ans) qui s'est imposée (57.47). Et sur 200 m, le Britannique Tom Dean (21 ans) a chipé l'or (1:44.11) à son compatriote, aîné et ami Duncan Scott (24 ans).

Dans la soirée, place aux séries de la course reine, le 100 m. Soit le début des choses très sérieuses pour Caeleb Dressel, double champion du monde en titre et entré en lice lundi matin en signant son meilleur chrono de la saison (47.26) pour lancer le 4x100 américain vers l'or.

Mais gare au champion olympique australien sortant Kyle Chalmers, et aux jeune Russes Kolesnikov (47.31) et Roumain David Popovici, qui, à 16 ans, a nagé en 47.30 au début de l'été et a échoué à un souffle du podium du 200 m mardi.

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