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Romelu Lukaku, le "Monsieur plus" des Blues: le colosse est tout ce qu'il manquait à Chelsea

Revenu avec un esprit de revanche à Chelsea, l'attaquant belge Romelu Lukaku n'a pas mis longtemps à prouver qu'il était tout ce qu'il manquait aux Blues pour être l'un des principaux favoris à leur propre succession en Ligue des champions.

La défense de ce titre démarrera mardi face au Zenit Saint-Pétersbourg (21h00, heure française, GMT+2) dans un groupe H qui compte également la Juventus et les Suédois de Malmö.

Les Russes ont de quoi trembler. Avec son doublé, samedi, contre Aston Villa (3-0), qui a permis à Chelsea de figurer à égalité avec Manchester United et Liverpool en tête du classement après 4 journées, Lukaku a montré toute sa palette de jeu.

Un but en finesse, après un crochet pour éliminer le dernier défenseur et un autre tout en puissance - une frappe de 20 mètres dans la lucarne -, qui étaient ses premiers à Stamford Bridge.

"C'était mon rêve depuis que j'ai 11 ans. J'ai travaillé dur pour ce moment", a-t-il commenté après le match.

Le colosse (1,91m, 100 kilos), qui a grandi avec Didier Drogba et Jimmy Floyd Hasselbaink pour idoles, lorsqu'ils portaient le maillot bleu, n'avait jamais trouvé les filets lors de ses 14 apparitions à domicile dau cours de son premier bail à Londres (2011-2014). Une anomalie réparée.

"Quelque chose que nous n'avions pas" 

"J'avais des hauts et des bas au début de ma carrière mais j'ai trouvé une forme de régularité ces trois dernières années. Avec l'expérience et un travail acharné. Je continue juste à travailler", a-t-il ajouté.

A l'époque, Lukaku avait quitté Chelsea pour Everton à la recherche de temps de jeu, avec une image de talent brut ayant tout à prouver.

Il est revenu à 28 ans comme l'un des incontestables meilleurs attaquants du monde, avec un prix à la hauteur de ce nouveau statut: 98 millions de livres (115 M EUR).

Son passage à Manchester United n'avait pas vraiment convaincu, considéré comme un joueur qui brillait contre les faibles et disparaissait contre les forts.

C'est finalement dans l'exigeant championnat italien qu'il a peaufiné son art, emmenant l'Inter Milan à son premier titre en 11 ans avec 64 buts en 95 apparitions.

"En Italie, je jouais dans un championnat où j'avais peut-être une ou deux occasions par match, j'avais intérêt à la concrétiser", a-t-il rappelé après ses deux buts en deux tirs cadrés contre Aston Villa.

Son sens du jeu affiné et la sérénité qu'il dégage ont déjà conquis son entraîneur.

"Il ajoute quelque chose au groupe que nous n'avions pas dans ce secteur jusqu'ici", a reconnu Thomas Tuchel après la victoire de samedi.

"Continuer à travailler" 

"Il sait ce qu'il a à faire, il veut marquer et aider l'équipe et il a la confiance et le calme pour y arriver", a-t-il ajouté.

L'an dernier, l'Allemand, arrivé en janvier à la place de Frank Lampard, avait transfiguré l'équipe, l'amenant à une 4e place presque inespérée en championnat et surtout à la deuxième victoire en Ligue des champions de son histoire, battant en finale Manchester City.

Mais cette finale, comme beaucoup de matches remportés en championnat, l'avaient été sur le score de 1-0 et devaient bien plus à l'intransigeance défensive des Blues qu'à leur génie offensif.

Ni Timo Werner, ni Olivier Giroud, ni Tammy Abraham ne semblaient avoir le réalisme et l'apport d'un Lukaku et les deux derniers sont d'ailleurs partis au Milan AC et à la Roma, respectivement.

Cher, mais bien moins que Erling Haaland qui figurait initialement tout en haut de la liste des souhaits de Chelsea, le Belge est devenue une option évidente pour viser la victoire aussi bien en Premier League qu'en C1.

"On a fait un bon début (de saison) mais il faut continuer à travailler. Nous savons que cette année, la concurrence sera forte. Beaucoup d'équipes se battront pour le titre", a-t-il cependant averti, prêt à relever le défi.

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