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Top 14: Villière a encore "beaucoup de chemin et d'objectifs" avec Toulon

Revenu plus tôt que prévu d'une grave entorse, Gabin Villière, "en pleine forme", a évoqué son parcours atypique, entre la troisième division et le rugby à VII, qui l'a mené au XV de France: "j'ai encore beaucoup de chemin et d'objectifs", a-t-il assuré à l'AFP.

Q: Après avoir été opéré de la cheville, vous avez débuté contre le Stade français dimanche, comment vous sentez-vous ?

R: "En pleine forme. Ça fait du bien de retrouver tout le monde ainsi que les terrains. Aujourd'hui (mardi, NDLR), j'étais au repos par précaution parce que, malgré tout, j'ai bien raccourci les délais. Normalement, mon retour était prévu fin octobre. J'ai gagné un mois. Ce n'est pas mal mais il faut faire attention et se dire que tout n'est pas encore revenu à la normale."

Q: Vous avez beaucoup enchaîné avec le Tournoi de qualification olympique après le Top 14, puis la tournée d'été, n'avez-vous pas trop tiré sur la corde ?

R: "Non, cette blessure n'est pas due à une fatigue. C'est sûr que, mentalement, parfois, c'est dur. On est enfermé dans cet environnement où il faut constamment être régulier, performant, travailler week-end après week-end... Mais, physiquement, on arrive à trouver tous les ingrédients pour que le corps se remette à chaque fois. Je commence à avoir des routines qui permettent cet enchaînement."

Q: Vous ne pensez donc pas à arrêter le rugby à VII?

R: "Non. On ne m'a jamais obligé à rien. J'ai le choix et j'en ai envie. Je pense que ça m'apporte aussi beaucoup. J'ai passé deux semaines avec le VII et je sais que, techniquement, j'ai accéléré sur pas mal de points. Ça permet aussi de toucher du ballon, de voir d'autres têtes et d'avoir un autre environnement d'entraînement."

Q: Avez-vous pu échanger avec votre nouveau coéquipier fidjien Jiuta Wainiqolo, champion olympique cet été?

R: "Non, pas encore. Mais je vois bien que ça apporte beaucoup aux joueurs d'être passés par le VII. Avec des mecs comme Virimi Vakatawa au Racing 92, Jean-Pascal Barraque ou Marvin O'Connor à Clermont ou encore Pierre Mignot à Bordeaux l'année dernière, on voit que les clubs commencent à s'intéresser à la filière du VII. En plus, le Supersevens (championnat de France de rugby à VII dont la finale à lieu à l'Arena de Nanterre le 13 novembre, ndlr) est en train de s'installer. On se rend compte de ce que le VII peut apporter, notamment aux jeunes générations. Il développe beaucoup de qualités physiques, techniques et mentales. C'est important d'en être conscient et de se reposer sur ce type de jeu. Je sais que c'est grâce à ça que j'en suis là aujourd'hui."

Q: Fabien Galthié a parlé de vous comme d'un OVNI...

R: "Ça fait plaisir mais c'est surtout parce que je viens de Normandie et que je suis passé par nulle part pour en arriver-là! C'est aussi possible d'arriver à ce niveau-là en sortant des sentiers battus. C'était peut-être plus dur et plus long mais, au final, ce parcours est une fierté. C'est un bon début mais il n'y a rien de fait: je n'ai encore rien gagné, à part la Fédérale 1. J'ai encore beaucoup de chemin et d'objectifs."

Q: Allez-vous à Perpignan samedi avec l'ambition affichée de gagner ?

R: "C'est le genre de match où il faut aller chercher des points. Ça va être dur parce que, à Lyon (défaite 47-3, NDLR), ils ont bien fait tourner pour nous recevoir comme il faut. Si on ne gagne pas des points à l'extérieur, on restera dans ce ventre mou ou dans le fond du classement. Donc ça va être un premier vrai test après Toulouse. Il faut engranger des points et de la confiance."

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