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GP de Russie de F1: joute verbale d'avant-match entre Hamilton et Verstappen

Toujours aussi serré et toujours plus tendu, le duel pour le titre en Formule 1 entre Lewis Hamilton et Max Verstappen a viré au jeu psychologique avant le Grand Prix de Russie de vendredi à dimanche.

Le Britannique a déclenché les hostilités en conférence de presse jeudi, en référence à leur accrochage lors de la manche précédente, dont le Néerlandais a été jugé "principalement responsable" par les commissaires de course, écopant de trois places de pénalité sur la grille de départ ce week-end.

"Je sais ce que c'est que de se battre pour son premier titre mondial. Pour moi, c'est la dixième fois (en quinze saisons, ndlr). Je connais la pression et les expériences qui vont avec, donc je peux comprendre", a glissé le septuple champion du monde, toujours très fin dans l'exercice.

Et le pilote Mercedes de poursuivre: "l'important est de continuer à courir durement mais proprement. Je ne doute pas que nous serons tous les deux professionnels et apprendrons du passé".

La réponse de Verstappen est arrivée un peu plus tard, sarcastique: "Je suis terriblement nerveux, j'en dors à peine. C'est tellement horrible de se battre pour le titre. Je déteste ça."

"Ces commentaires montrent qu'il ne me connaît pas, ce qui est normal, je ne le connais pas vraiment non plus. L'important est de me concentrer sur moi-même et de m'amuser aux avant-postes, ce que j'espère faire encore longtemps", a évacué le pilote Red Bull, qui évolue en F1 depuis sept ans.

- "Pas idéal mais rien n'est perdu" -

Alors que le Néerlandais aborde la 15e manche sur 22 cette saison avec cinq points d'avance au championnat du monde, il pourrait quitter la Russie avec un peu de retard sur son rival britannique.

En effet, sa pénalité de trois places serait aggravée si Red Bull et lui décidaient de changer son moteur ce week-end, ce qui est encore en considération.

"Ca n'est pas idéal, c'est sûr, mais rien n'est perdu, c'est comme ça que je vois les choses", assure Verstappen. "Au championnat, il reste beaucoup de courses et l'écart est faible."

En plus, Mercedes est invaincue à Sotchi depuis 2014: Hamilton s'est imposé à quatre reprises, laissant les trois autres victoires à ses équipiers Nico Rosberg (2016) puis Valtteri Bottas (2017 et 2020).

L'an dernier, toutefois, son rival néerlandais a offert à Red Bull son premier podium russe (une deuxième place) et cette saison est "différente", reconnaît le Britannique. "Nos concurrents sont bien plus proches, si ce n'est devant, et il pourrait pleuvoir certains jours", particulièrement en qualifications samedi, ce qui nivèle les performances et facilite les erreurs.

- Bottas pour obstacle ? -

Pas d'inquiétude, par contre, pour le cou de Hamilton, douloureux après avoir été touché sur le sommet du casque par la roue de Verstappen en Italie il y a dix jours. Du yoga et les soins de sa physiothérapeute Angela Cullen ont réglé le problème, affirme le pilote Mercedes.

Son voyage à New York pour participer la semaine dernière au prestigieux gala de charité du Metropolitan Museum of Art n'est pas non plus de nature à inquiéter. On sait que les infidélités du pilote de 36 ans à la F1 sont un ingrédient de son succès.

Et si le principal obstacle sur sa route était finalement son équipier Bottas, à qui Sotchi réussit particulièrement (avec une pole position, cinq podiums dont deux victoires, et un presque succès en 2018, avant qu'on lui ordonne de laisser son leader s'imposer) ?

Après un GP convaincant en Italie (auteur de la pole position mais 19e sur la grille à cause d'une pénalité, il s'est classé troisième), le Finlandais aura à coeur d'enchaîner.

Et son dévouement à Mercedes est-il toujours le même sachant qu'il quittera l'équipe la saison prochaine ? "En ce moment, Lewis a de plus grandes chances de titre", constate Bottas, troisième du championnat avec plus de 80 points de retard.

"Il pourrait arriver que je doive me sacrifier pour l'équipe. Vu la situation actuelle, je le ferai, promet-t-il, car nous devons nous assurer de gagner les deux titres, pas seulement celui des constructeurs mais aussi celui des pilotes."

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