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MotoGP: Valentino Rossi, dernier rendez-vous à domicile

Les adieux de Valentino Rossi, acte III: l'icône du MotoGP court ce week-end son dernier Grand Prix chez lui, en Italie. L'occasion d'un hommage sur deux scènes, le circuit de Misano et Tavullia, son village.

La pièce a débuté en août, en Autriche, avec l'annonce par "Vale" de sa retraite à la fin de la saison, à 42 ans. Elle s'est poursuivie par un premier jubilé à Misano lors du Grand Prix de Saint-Marin en septembre, avant un second un mois plus tard au même endroit, pour le GP d'Emilie-Romagne. Elle se terminera lors de l'ultime course de 2021 à Valence (Espagne) le 14 novembre.

C'est là, pour la "der des der", que le MotoGP rendra proprement grâce à son meilleur ambassadeur depuis 26 ans, mais Rossi a déjà eu droit vendredi aux "merci" de la presse, qui lui a offert le poster officiel de la course (évidemment à son effigie) couvert de mots de remerciements.

Star, certes, mais toujours souriant et accessible, le "Docteur" a pris le temps de saluer les journalistes présents et de poser pour autant de selfies.

Terminés les essais libres, qui se sont tenus dans une ambiance étonnamment calme, ses fans ont pris la direction de Tavullia, à une vingtaine de minutes de Misano, pour une incontournable étape à "Rossiland".

- "Presque historique" -

En photos jusque chez le coiffeur, l'enfant du pays est omniprésent dans ce village perché au sommet d'une colline. "On le voyait passer à toute vitesse sur sa petite moto pour aller au lycée. Il fait partie de la famille", explique la libraire.

A côté du fan club, de la boutique et de la pizzeria "Da Rossi", devant lesquels on fait patiemment la queue, s'affiche un immense "Grazie Vale" ("Merci Vale") sur fond jaune (la couleur de Rossi). C'est là qu'on fait la fête ce week-end. En espérant que l'idole pointe le bout de son nez dimanche.

Florence, une Française, a fait la surprise d'organiser pour son compagnon, Stan, leur premier pèlerinage. Voir le "Docteur" en chair et en os sur la piste leur a tiré quelques larmes.

"C'est presque historique. S'il y a un endroit où il faut être ce week-end, c'est ici", assure celui-ci. "Je compare ça à la mort de Johnny Hallyday. C'est unique, on ne peut pas refaire ce qu'il a fait."

"C'est sa carrière en GP et tous les à côtés: les produits dérivés, son académie (qui forme les pilotes italiens, ndlr), ses équipes", enchaîne Florence. "Marc Marquez est aussi champion du monde. En Espagne, on voit son rouge partout, mais il n'y a pas la ville de Marquez, un business Marquez, un élan comparable."

- "Pour toujours" -

Anita, Hollandaise résidant en Allemagne, est une habituée des lieux et des GP. "Je suis un peu triste, car c'est sa dernière course ici mais je pense qu'il a raison. Il va être papa, la vie doit continuer", commente-t-elle.

"Et il ne va pas sortir de nos vies pour autant. Un vrai fan l'aime pour toujours. Même s'il est le dernier de la course. Il a une super mentalité, il est proche des gens. On l'aime, c'est comme une maladie... mais une maladie sympa !"

"The Doctor" disait jeudi espérer qu'on se souvienne de lui "comme d'un pilote à la longue carrière et aux bons résultats mais, surtout, comme quelqu'un qui a donné du plaisir aux gens". Indéniablement, le contrat est rempli.

Futur papa qui ambitionne de piloter désormais des voitures (avec les 24 Heures du Mans en ligne de mire), businessman aguerri et patron d'équipe, Rossi a un bel avenir devant lui.

Le MotoGP, au contraire, devra trouver comment pallier son départ. Car Anita n'est probablement pas la seule à se demander si elle continuera à assister à des GP "sans Valentino".

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