Partager:
L'international français Mathieu Valbuena s'est montré "satisfait" que son statut de victime "ait été reconnu par la justice" mercredi dans "l'affaire de la sextape", mais il a regretté l'absence de soutien du président de la FFF Noël Le Graët, qu'il surnomme "Monsieur fantôme".
"Je suis satisfait que mon statut de victime ait été reconnu par la justice. Je suis sûr d'avoir fait mon devoir de citoyen en portant plainte et en ne faisait pas droit au chantage", a réagi le milieu de 37 ans à l'antenne de RMC, dont il est consultant. "J'ai été droit dans mes bottes depuis le début, je suis soulagé que tout cela soit derrière moi", a-t-il ajouté.
La révélation de l'affaire a précipité la fin de carrière internationale de l'ancien joueur de Marseille et Lyon, désormais à l'Olympiakos en Grèce.
"Ça m'a coûté un ou deux ans" en sélection, a assuré Valbuena. "Quand tu côtoies le haut niveau avec l'équipe de France, qui est une vitrine, ce qui se fait de mieux, être évincé ainsi c'est difficile", a-t-il résumé.
Son ancien coéquipier chez les Bleus Karim Benzema, poursuivi pour complicité de tentative de chantage, a été condamné mercredi à une peine d'un an de prison avec sursis et 75.000 euros d'amende. L'attaquant du Real Madrid, qui devrait faire appel selon ses avocats, a été rappelé par Didier Deschamps en mai avant l'Euro.
"Aujourd'hui l'équipe de France a besoin de ses meilleurs joueurs (...), je ne suis personne pour dire s'il doit être sélectionné ou pas", a réagi Valbuena. "La seule chose que je vois, c'est que je n'ai reçu aucun soutien" de la part de la Fédération alors que "je suis victime de tout ça, c'est avéré même si certains pouvaient encore en douter".
Le milieu aux 52 sélections a critiqué en particulier l'attitude de Noël Le Graët qui, selon lui, n'a pas pris la peine de l'appeler.
"Quand je faisais les beaux jours de l'équipe de France, il me léchait les bottes. Par contre, quand on disparaît des radars, c'est Monsieur Fantôme. Peut-être qu'il a perdu mon numéro", a ironisé Valbuena.
Le milieu de l'Olympiakos s'est félicité néanmoins d'avoir "toujours gardé la tête haute", là où "beaucoup auraient pu sombrer". "Aujourd'hui je me sens épanoui dans le pays et le club où je suis. J'ai fait le deuil de l'équipe de France depuis bien longtemps mais ce n'était pas facile de tourner la page", a-t-il conclu.
