Accueil Sport

"Une insulte", "Il ne va pas nous manquer": l'Espagne réagit à la décision de Mbappé

"Une insulte", "il ne va pas nous manquer": le choix de Kylian Mbappé, qui a prolongé son contrat au Paris Saint-Germain, a provoqué des réactions de colère et de déception en Espagne et dans les rangs du Real Madrid, qui convoitait le prodige français depuis plusieurs années.

La réaction la plus épidermique a été celle du président de LaLiga, Javier Tebas, qui n'a pas hésité à parler d'"insulte au football".

"Ce que le PSG est en train de faire pour prolonger Mbappé grâce à de grosses sommes d'argent... après avoir enregistré des pertes de 700 millions d'euros ces dernières saisons et alors qu'il a une masse salariale de 600 millions d'euros est une INSULTE au football", a écrit Tebas sur Twitter.

Selon le rapport annuel du gendarme financier du football français (DNCG), le Paris SG a essuyé une perte de près de 225 millions d'euros lors de la saison 2020/21, marquée par une crise des droits TV en Ligue 1 et les matches à huis clos pour cause de pandémie de coronavirus.

Après le tweet de Tebas, l'organe qui gère le football professionnel en Espagne a diffusé un communiqué dans lequel il affirme qu'il va déposer une "plainte" contre le PSG auprès de l'UEFA et des instances compétentes en France et dans l'Union européenne.

"LaLiga souhaite manifester que ce type d'accord porte atteinte à la soutenabilité économique du football européen, mettant en danger à moyen terme des centaines de milliers d'emplois et l'intégrité sportive, non seulement des compétitions européennes, mais aussi de nos championnats nationaux", avance LaLiga dans son communiqué.

Selon LaLiga, il est "scandaleux" qu'un club "comme le PSG, qui la saison passée a perdu plus de 220 M d'EUR, après avoir cumulé 700 M d'EUR de pertes ces dernières saisons (...), avec une masse salariale autour des 650 M d'EUR pour cette saison 2021-2022, puisse offrir un accord de ce genre, alors que des clubs qui pourraient assumer l'arrivée du joueur sans mettre en péril leur masse salariale se retrouvent dans l'impossibilité de le recruter".

"Je l'ai aimé, mais plus maintenant" 

"Maintenant, je ne veux plus qu'il vienne au Real Madrid. Ça ne vaut plus la peine", a commenté pour l'AFP David Pulido, supporter espagnol du Real Madrid de 42 ans, déçu et en colère devant la boutique officielle du Real à Gran Via, à Madrid.

"Mbappé a joué sur les deux tableaux. D'abord il voulait venir à Madrid, et maintenant, pour de l'argent il reste au PSG. Je n'ai plus d'intérêt pour Mbappé, je suis désolé. C'est un grand joueur. Je l'ai aimé à certains moment, mais plus maintenant. Je ne le veux pas au Real Madrid", a-t-il clamé.

Le journaliste espagnol Julio Maldonado, alias "Maldini", a résumé en disant qu'il "s'agit d'argent": "Mbappé a utilisé aussi bien le Real Madrid que le PSG pour essayer d'obtenir un meilleur contrat (...) Et là, le Real Madrid avait toutes les chances de perdre. C'est aussi simple que cela".

Interrogé dans l'émission Tiempo de Juego de la radio espagnole Cadena Cope, le président de la fédération des associations de supporters du Real Madrid, Luis Caceres, a affirmé que "le Real Madrid a gagné 13 Ligues des champions sans Mbappé. Il n'a jamais été des nôtres et il ne va pas nous manquer".

Les premiers joueurs de la "Maison blanche" à être actifs sur les réseaux sociaux ont été les jeunes Brésiliens Rodrygo et Vinicius, puis l'Uruguayen Federico Valverde, sans que l'on puisse affirmer que leurs messages soient directement liés à la décision de Mbappé.

Le premier a posté sur Twitter une photo de lui en tenue blanche, embrassant l'écusson du Real Madrid, et le second a publié sur Instagram une photo de lui dans la foule du Santiago-Bernabéu, avec le message suivant : "+Madridistes+, merci beaucoup pour votre soutien durant toute la saison. Gagner avec ce maillot est quelque chose d'inexplicable. TQ (initiales de "te quiero", soit "je t'aime" en espagnol) Real Madrid !"

Quant à Valverde, sur Instagram, il a simplement écrit: "Etre à Madrid est un privilège que tout le monde ne peut pas avoir".

À lire aussi

Sélectionné pour vous