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Val-d'Oise: deux enfants grièvement blessés lors d'un rodéo urbain, un motard en garde à vue

Un homme de 18 ans a été placé en garde à vue samedi après avoir reconnu avoir renversé et grièvement blessé deux enfants âgés de 10 et 11 ans vendredi soir avec un motocross lors d'un rodéo urbain à Pontoise (Val-d'Oise), a-t-on appris samedi auprès du parquet de Pontoise.

Les faits se sont déroulés vendredi vers 21H15 alors que les deux enfants, "une fille âgée de 10 et un garçon de 11 ans jouaient à chat" sur l'esplanade, dans le quartier des Hauts Marcouville, à Pontoise, indique la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Val-d'Oise.

Les deux enfants ont été percutés par un motard qui a pris la fuite. Ce dernier serait du même quartier que les enfants, selon des sources policières.

Le lendemain, en début d'après-midi, le jeune homme s'est présenté au commissariat avec son avocat et "a reconnu les faits", a indiqué le parquet de Pontoise.

La fillette présente "un traumatisme crânien". Elle a été transportée à l'hôpital Necker à Paris et opérée samedi. "Si cet enfant reste en vie, elle aura des séquelles neurologiques lourdes", a précisé le parquet de Pontoise.

Le garçon a une fracture du tibia-péroné. Il a été d'abord transporté à l'hôpital de Pontoise mais son état s'est dégradé et a été héliporté à l'hôpital d'Amiens. "Son état s'est stabilisé", poursuit cette source. Il a aussi subi "une amnésie traumatique", détaille le parquet.

L'enquête ouverte pour blessure involontaire aggravée du délit de fuite a été confiée au commissariat de Cergy-Pontoise.

Dans le département du Val-d'Oise depuis début avril, 534 interventions ont été recensées pour des rodéos urbains. Trente-sept personnes ont été interpellées et 34 motos ont été saisies, selon les chiffres de la DDSP.

Le 8 juin, un jeune homme âgé de 19 ans est mort après avoir été percuté par une moto lors d'un rodéo urbain à Rennes.

Une loi de 2018 renforçant la loi contre les rodéos motorisés prévoit des peines pouvant aller jusqu'à 5 ans de prison pour leurs auteurs.

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