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Le Roi coach des Diables: tatouage, scénario et tournages… découvrez les coulisses de la vidéo qui a fait le tour du monde

Le roi Philippe, peu habitué à sortir des codes du protocole, s'est récemment mis en scène dans une vidéo diffusée sur le site officiel de la monarchie mardi. On le voit endosser avec humour le rôle d'entraîneur des Diables Rouges. Nous avons interrogé ceux qui ont préparé la vidéo qui a fait le tour du monde. Ils nous dévoilent les coulisses.

Le chef de l’Etat comme on ne l’a jamais vu: le roi Philippe en coach des Diables. C'est la dernière "histoire belge", comme l'ont commenté les médias français. C'est surtout un incroyable coup de communication. "On savait, quand on a fait le tournage, qu'on avait de l'or en main, que ça allait faire un carton. Ça s'est avéré. C'est parti sur les réseaux sociaux jusqu'au Mexique, au Pérou, un peu partout dans le monde", explique Manu Leroy, directeur marketing à l'Union royale belge de football (URBSFA).

J'ai écrit un petit scénario décalé. À ma surprise, ils ont accepté

Bienvenue dans les coulisses d’un tournage improbable: "It’s Deviltime". Le projet débute il y a un mois. Le service communication du Palais royal contacte l’Union belge de football. Il s’agit de préparer la visite du Roi à Tubize le 14 novembre pour le dernier entrainement des Diables. "On m'a dit: 'Si vous avez une autre idée un peu décalée, on peut y réfléchir'", nous confie Daf Van Campenhout, responsable "contenus" à l'URBSFA.

Les consignes étaient claires: il faut de l’humour, un côté décalé et quelque chose de court pour les réseaux sociaux. "J'ai écrit un petit scénario décalé. À ma surprise, ils ont accepté", ajoute Daf Van Campenhout.

Réaménager le bureau du Roi

Le souverain découvre le scénario le lundi 7 novembre. Il le valide aussitôt. Le tournage débute le jeudi 10 novembre au Palais royal. Le bureau du Roi est réaménagé. On décroche le tableau de la reine Astrid pour y mettre un maillot des Diables. Les photos de famille sont rangées pour faire place à celles des souverains dans une ambiance plus footballistique. Les fameux clichés de la Coupe du Monde de 2014 sont notamment utilisés.

Le début du tournage

Les premières prises sont celles de l’échange entre le sélectionneur et Philippe. "Il a dû faire quelques essais. C'était quand même un peu de stress pour tout le monde. Pas seulement pour les équipes, mais pour le Roi aussi", indique Daf Van Campenhout.

Le Roi prend ensuite congé de l’équipe. La dizaine de personnes poursuit le tournage avec Roberto Martinez dans les couloirs du palais.

Quatre jours plus tard, le rendez-vous est donné à Tubize pour le deuxième volet du clip. Le Roi assiste au dernier quart d’heure du dernier entraînement des Diables. "À la fin, on a demandé à quelques Diables de rester parce qu'on va encore faire un petit tournage. Donc ils n'étaient pas préparés", précise Daf Van Campenhout.

Philippe découvre lui aussi sur place le scénario. Il s’exécute volontiers. Deux prises seulement sont nécessaires pour chaque scène. "Le deuxième tournage sur le terrain, ça allait déjà beaucoup mieux. En fait, c'était très naturel. Il a vraiment joué le jeu", nous confie le responsable "contenus" de l'URBSFA.

Il montre un peu une autre facette de lui qu'on voit rarement

15 minutes de tournage et la présence d’un figurant pour le tatouage. Le montage se fait ensuite durant la nuit. Le lendemain, 15 novembre, fête du Roi, les Diables découvrent la vidéo alors qu’ils sont déjà loin de la Belgique. "Il montre un peu une autre facette de lui qu'on voit rarement et je trouvais que c'était cool. Ça montre un peu ce que c'est d'être Belge et notre caractère", a expliqué le Diable Timothy Castagne.

Le souverain a, paraît-il, beaucoup apprécié le résultat.

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