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Abdelwahab G. reconnaît en partie sa fonction de dirigeant d'une organisation criminelle

Abdelwahab G. a partiellement reconnu mardi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, sa responsabilité et culpabilité en tant que dirigeant d'une organisation criminelle dans le dossier Encro. L'homme est l'un des chefs présumés de cette organisation active dans le trafic de stupéfiants et mise au jour à la suite du décryptage des messageries Encrochat et Sky ECC.

"C'est moi qui ai amené tout ce monde ici", a concédé Abdelwahab G. avant de présenter ses excuses à ses codétenus. Le quinquagénaire a ensuite questionné l'ampleur du procès : "Est-ce qu'un méga-procès est un procès normal ? Vous le direz, mais je me suis posé la question dans ma cellule. Je me suis aussi demandé comment j'avais pu en arriver là", a-t-il raconté.

"J'étais promis à un grand avenir footballistique. Arrêté pour la première fois à 19 ans, le juge m'avait dit que je pouvais encore faire autre chose que brûler des voitures. Je ne l'ai pas écouté. J'aurais dû. C'est parti en 40 ans de criminalité", a concédé Abdelwahab G.

Et le dirigeant présumé de revenir sur la peine requise à son encontre par le parquet fédéral : "Vingt ans : si j'étais coupable de tout cela, je les ferais. Mais ce n'est pas le cas", a-t-il affirmé, évoquant une inégalité de traitement dans le procès.

L'homme a aussi assuré vouloir être "un exemple pour d'autres". "J'espère que beaucoup de gens ne vont pas suivre mon exemple. Il y a d'autres choses dans la vie", a-t-il conclu.

La défense d'Abdelwahab G. avait plaidé pour une disqualification de son rôle de dirigeant. Suspecté d'avoir importé des stupéfiants depuis l'Amérique latine et d'avoir géré la logistique de l'organisation criminelle, ses avocats avaient assuré que le quinquagénaire ne faisait qu'obéir aux ordres d'Eridan M. G.

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