"Ce qui s’est passé avec ce terroriste ne représente pas les sans-papiers": Tarik, un ex-demandeur d'asile, réagit à l'attentat de Bruxelles

Comme Abdesalem Lassoued, le terroriste ayant brutalement tué deux supporters suédois à Bruxelles lundi passé, plusieurs milliers de demandeurs d’asile se retrouvent en situation illégale en Belgique, soit en attente de régularisation, soit suite à un refus de la part de l’Etat.

Bien souvent, ces personnes vivent la peur au ventre. C’est le cas de Tarik, un belge d’origine marocaine régularisé depuis quelques mois seulement. Il a passé dix ans de sa vie dans l’illégalité et témoigne aujourd'hui des "craintes et des angoisses d’être contrôlé" à tout moment.

"Sans-papiers", un mot fourre-tout qui désigne pourtant des réalités profondément humaines. "Ce sont des hommes, des femmes, des enfants", a expliqué Tarik dans l’émission C’est pas tous les jours dimanche. "La plupart, ce sont des travailleurs qui sont malheureusement exploités par des patrons malhonnêtes. Ils ont des factures et des frigos à remplir… Ils sont dans l’obligation de travailler pour répondre à tous ces besoins".

Bien que cette situation ait été dure à vivre durant des années, Tarik ne comprend pas les gestes d'Abdesalem Lassoued. Pour lui, rien ne justifie de tels actes. Pire, cela donnerai une mauvaise image des demandeurs d'asile et renforcerait les préjugés. "Ce qui s’est passé lundi avec ce terroriste ne représente pas les sans-papiers. Je crois que la plupart des sans-papiers respectent les règles et les valeurs du pays et ils font le nécessaire pour s’intégrer à cette société. Puisqu’on a décidé de rester ici, il faut appliquer, respecter et travailler", a-t-il conclu.