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La tête dans les étoiles: voici tout ce que vous ne saviez peut-être pas sur la vie quotidienne dans l'espace

Dans ce nouvel épisode du vidéocast "La tête dans les étoiles", Luc Gilson et Pierre-Emmanuel Paulis, formateur à l'Euro Space Center et président de la "Mars Society Belgium", reviennent sur la vie quotidienne dans l'espace, de manière très pratique. 

La vie dans l'espace peut s'avérer être déstabilisante. Les astronautes font 16 fois le tour de la Terre par jour, et enchaînent 45 minutes de jour et 45 minutes de nuit. Il est donc primordial de maintenir un rythme de vie stable. "Ils se lèvent vers 7h du matin, ils font une brève petite toilette, un petit-déjeuner tous ensemble. C'est le commandant de bord à ce moment-là qui réunit tout le monde et on commence par une demi-heure, trois quarts d'heure de briefing. Puis chaque astronaute va vaquer à ses occupations, l'Américain va évidemment travailler dans le laboratoire américain, le Japonais chez les Japonais", décrit Pierre-Emmanuel Paulis. 

En plus des activités professionnelles, les astronautes doivent également consacrer trois heures par jour à la pratique de sport. "On est en état d'apesanteur, donc on ne marche plus, on ne soulève plus les objets. Et le fait de voler en permanence atrophie les muscles qu'on a l'habitude d'utiliser: les jambes, les mollets, les poignets, les bras, les biceps,... Donc on doit faire du sport. Sinon, quand on revient, c'est la catastrophe. On ne sait plus marcher, on perd l'équilibre. On ne sait plus porter les choses. Les muscles sont tellement atrophiés qu'on ne sait plus les utiliser dans la force de gravité", explique le formateur à l'Euro Space Center. 

Pierre-Emmanuel Paulis en profite d'ailleurs pour déconstruire une idée reçue. "On est en apesanteur, pas parce qu'on est loin de la Terre, mais parce qu'on tombe vers la Terre à 28 000 km/heure, on est en état de chute libre permanente. À 400 km d'altitude où volent les vaisseaux spatiaux habités, la force de gravité de la Terre est toujours de 94% par rapport à la surface. Mais c'est tellement on va vite qu'on ne tombe pas. C'est ce qui donne cette impression des astronautes qui volent". 

L'urine devient... de l'eau potable

Qu'ils soient dans la Station spatiale internationale ou sur Terre, les astronautes doivent toujours satisfaire des besoins naturels. Si les excréments sont rejetés dans l'espace, l'urine, elle, occupe une place centrale. "L'urine est recyclée en eau potable, donc les astronautes boivent leur urine et celle de leurs copains. Mais l'eau provient aussi de l'humidité de l'air. Il fait très chaud dans l'ISS (International Space Station, en anglais), autour des 25 degrés, on ne sait pas descendre en dessous. Les astronautes transpirent beaucoup et on récolte l'humidité de l'air pour la transformer en eau potable", raconte Pierre-Emmanuel Paulis. 

"Il y a deux toilettes à bord de l'ISS. Pour uriner, cela se passe dans un tuyau avec un flux d’air qui aspire l’urine. Pour les excréments, ils font dans un pot, avec des faisceaux laser qui aident à ne pas en mettre à côté. Il faut mettre le derrière pile-poil au-dessus d'un faisceau. Et pour la petite histoire, il y a des miroirs dans le fond du pot pour voir ce que l'on fait. Pour la petite histoire, à son arrivée dans l'ISS, la première tâche effectuée par Thomas Pesquet a été de réparer les toilettes", poursuit-il. 

La nourriture 

La nourriture constitue souvent un réconfort pour les astronautes, et là encore, tout est mis en place pour qu'ils mangent correctement. "Il y a des cargos de ravitaillement qui arrivent tous les trois mois avec des boîtes américaines, russes, japonaises ou européennes. Chacun aime bien d'avoir ses spécialités. Les plats sont préparés par des chefs spécialisés, donc ils mangent très bien. Évidemment, c'est lyophilisé, il n'y a pas le choix, mais c'est important pour le moral des astronautes. D'ailleurs, il peut y avoir des extras pour les occasions particulières", conclut Pierre-Emmanuel Paulis. 

 

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Commentaires

1 commentaire

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  • Vous auriez pu ajouter un petit chapitre sur la surveillance medicale ...

    gerard crespeau
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