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Que pourra-t-on déterminer sur le décès du petit Emile grâce à ses ossements? Les explications du médecin légiste Philippe Boxho

La découverte des ossements du petit Emile lance une toute nouvelle enquête. Comment est-il mort ? L'enfant a-t-il été victime d'un accident ou d'un crime ? Le médecin légiste Philippe Boxho était l'invité du RTL info 19h ce dimanche pour donner des premiers éléments de réponse.

Ce sont des ossements, dont un crâne qui ont été retrouvés dans le Haut-Vernet. Ceux-ci appartiennent bien au petit Emile. Ces ossements, vont-ils permettre d'en savoir plus sur les circonstances de sa mort ? "On l'espère", répond Philippe Boxho. "En fait, les ossements, c'est la partie terminale d'un cadavre, une fois que la putréfaction est terminée. Ce qui veut dire que si on veut découvrir quelque chose, il faut qu'il y ait des dégâts sur les ossements. C'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait une mort de nature traumatique. Alors, quant à dire si elle est accidentelle ou si elle est criminelle, ça, c'est l'enquête qui va pouvoir permettre de démêler un peu tout ça", complète-t-il.

Pour accroître les chances d'enfin comprendre ce qui est arrivé à l'enfant, il faudrait trouver plus d'ossements. "Plus on a d'ossements et plus on a de chances de trouver une cause de décès ou en tout cas de pouvoir expliquer ce qui a bien pu se passer", confirme le médecin légiste.

L'une des questions qui se pose aujourd'hui est la suivante : comment a-t-on pu passer à côté de ces ossements durant 9 mois, alors que toute la zone a été parcourue ? "Difficile de répondre à ça parce que normalement, les ossements ont toujours été là, à moins qu'ils n'aient été déplacés. Ils peuvent avoir été déplacés par les événements. Il peut y avoir eu des déplacements dus à la neige. Ils peuvent avoir été déplacés par des animaux. Il peut avoir été déplacé par des êtres humains", répond Philippe Boxho.

Ils peuvent aussi avoir toujours été là, mais qu'on ne les ait pas vus.

La situation n'étonne pas beaucoup le médecin légiste, qui a déjà vu des cas similaires : "Ils peuvent aussi avoir toujours été là, mais qu'on ne les ait pas vus. Je me souviens avoir travaillé sur des histoires où des enfants avaient disparu et d'être passé plusieurs fois à quelques centimètres de l'endroit où un corps avait été déposé, mais qui ne sentait pas particulièrement et qui malheureusement n'a été découvert que fort tard", témoigne-t-il.

En revanche, il ne sera pas possible, selon lui, de savoir quand Emile a perdu la vie. "Ça, c'est une impossibilité majeure. Les ossements ne permettent pas de déterminer le moment du décès. Jamais."

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